Le ministre de la Communication, chargé des relations avec le Conseil national de la Transition (CNT), Frédéric Nikièma, a présidé la cérémonie de signature du protocole d’accord entre la direction générale et le personnel de la télévision Canal 3, le 31 août 2015, au siège de la chaîne à Ouagadougou.
Après six mois de crise, les choses sont enfin rentrées dans l’ordre à la télévision Canal 3. En effet, un accord a été trouvé entre la direction générale de la chaîne et le personnel. La signature du protocole d’accord a eu lieu le 31 août 2015 sous la présidence du ministre en charge de la Communication, Frédéric Nikièma. Le protocole, fort de sept articles, astreint les deux parties à la reprise du travail. « Le personnel de Canal 3 suspend toutes revendications contenues dans le préavis ayant conduit à la crise jusqu’à ce que la chaîne retrouve sa stabilité financière régulièrement constatée par les états financiers de la société. Il s’engage également à observer les dispositions réglementaires en matière de grève ou de revendication », peut-on lire dans l’article 2 du protocole. Et l’article 4 de préciser : « La direction générale de Canal 3 et Monsieur Damien Nikièma restent libres de trouver une solution à l’amiable pour ce qui concerne le licenciement de ce dernier ou à défaut de recourir à la justice ». Au niveau de l’article 5, l’on a pu noter que la direction générale de Canal 3 s’engage à lever la suspension des délégués du personnel et à assurer leur réintégration dans le staff de la chaîne. Selon le ministre de la Communication, cet accord a été possible grâce à la médiation de son département ; médiation initiée par le Premier ministre, Yacouba Isaac Zida. « Cette médiation entre les protagonistes de la crise a permis d’ouvrir un dialogue et de parvenir à un consensus qui, je l’espère, va raffermir les liens de travail et de coopération au sein de votre Maison commune », a dit M. Nikièma. De son avis, cela marque la volonté du gouvernement de Transition de toujours soutenir le secteur de la communication en général et celui de la presse privée en particulier. « Canal 3 est une chaîne de proximité qui s’était imprimée une liberté de ton bien appréciée des téléspectateurs. Sa longue fermeture a été durement ressentie », a déclaré le ministre. Avant de remercier tous ceux qui ont contribué à ce dénouement heureux. Ce sont le personnel, le directeur général, Georges Fadoul, le Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC) et l’Association des journalistes du Burkina (AJB). A propos de la reprise des émissions, le DG/Canal 3 a donné rendez-vous dans un mois, voire un mois et demi. Mais, la télévision émettra à travers de la musique et des bandes d’annonce ou de message. « Avec cette longue attente, il faut des techniciens pour mettre tout au point avant bien sûr de démarrer les programmes que les téléspectateurs avaient l’habitude de suivre. Mais dès ces deux jours, on va commencer à lancer des clips », a expliqué Georges Fadoul. Il a remercié le ministre de la Communication et l’ensemble du personnel pour cet esprit de dialogue qui a prévalu. De son côté, le représentant du personnel, Arnaud Idani, a exprimé sa satisfaction vis-à-vis de cette issue. A l’entendre, le nœud du problème était la mal gérance du personnel. « On s’est entendu sur beaucoup de choses, tout doit rentrer dans l’ordre. A partir de maintenant, on doit se respecter mutuellement », a-t-il soutenu. Le secrétaire général du SYNATIC, Siriki Dramé a, pour sa part, salué la signature de ce protocole d’accord. De son opinion, il était de leur devoir de suivre de bout en bout cette crise. Il a souhaité la reprise rapide des émissions.
- Gaspard BAYALA
Bernadette DEMBELE
(Stagiaire)