Malgré toutes les mesures de sécurité et de surveillance régulièrement peaufinées pour barrer la route à la fraude, difficile d’organiser le moindre examen ou concours sans qu’un cas ne soit constaté. La preuve en a été donnée cette année encore avec les concours d’entrée dans la Fonction publique. Hélas ! Suite à des informations relatives à des cas de fraudes, la Brigade de recherches du Commissariat central de police de la ville de Ouagadougou a ouvert une enquête.
Les investigations ont permis d’interpeller depuis le 14 août dernier, 12 suspects : un présumé auteur principal, quatre présumés co-auteurs et sept présumés complices. Les concours concernés sont ceux de l’ENAREF (cycle A, B, C), les assistants des Douanes, les Agents itinérants de Santé (AIS) et les conseillers des Affaires économiques.
D’abord 12, aujourd’hui le nombre des suspects est passé à une cinquantaine de personnes. Dans le lot, on compterait même des candidats aux législatives du 11 octobre. Mais l’information qui a fait l’effet d’une bombe ce week-end, c’est sans contexte, l’interpellation puis le défèrement à la MACO de notre confrère Ouezen Louis Oulon, journaliste, ancien chroniqueur de RFI, ancien directeur de la Radio nationale et directeur de la Télévision nationale depuis l’insurrection d’octobre 2014. Que lui reproche-t-on exactement ? Quel est son degré d’implication dans cette ténébreuse affaire ? Difficile, pour le moment de faire la part des choses, tant les informations qui nous parviennent sont contradictoires. On en saura sans doute davantage dans les jours à venir.
La Rédaction