Le directeur régional de la gare routière internationale (port sec) de Bobo-Dioulasso et la coordination du système de sécurisation de la Chambre de commerce et d’industrie ont initié, le vendredi 28 août 2015, une séance de sensibilisation sur la sûreté et la sécurisation du port sec. L’opération a consisté à provoquer un incendie dans le sous-magasin de la douane, afin de vérifier l’opérationnalité du dispositif de sécurité de la gare routière.
Selon le directeur régional de la gare routière de Bobo-Dioulasso, François Drabo, le projet de construction du port sec se justifie non seulement par le niveau d’activités économiques dans la ville, mais aussi par sa localisation géographique en tant que carrefour d’échanges commerciaux à destination ou en provenance des pays de la sous-région notamment du Mali, du Niger, de la Côte d’Ivoire et du Ghana ainsi qu’à l’intérieur du Burkina Faso. Suivant le directeur du port sec, le volume des marchandises sous douanes traitées est en hausse depuis 2010. En effet, de 244 517 tonnes de marchandises traitées en 2010, le volume a atteint 569 827 tonnes en fin 2014, a fait savoir M. Drabo. Compte tenu de l’importance et de la valeur des infrastructures et celle des marchandises du port sec, un dispositif sécuritaire a été mis en place pour prévenir et intervenir en cas de danger au sein du port. Pour vérifier l’opérationnalité de ce dispositif de sécurité, un incendie a été provoqué dans le sous-magasin de la douane du port d’une capacité de 2 275 m3. Les agents de service de sécurité ont réussi à maitriser l’incendie à 90%, avant que les sapeurs-pompiers n’interviennent. Au regard de l’habilité des agents du service de sécurité, le coordonnateur des systèmes de sécurité de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso, le colonel Rufin Kaboré, s’est dit satisfait. « Je suis heureux, parce que je m’étais donné 10% de taux de réussite pour éteindre l’incendie, mais mon service de sécurité a réussi à le faire à 90% avant l’arrivée des sapeurs-pompiers », a-t-il indiqué. Il a par ailleurs salué le dynamisme et l’opérationnalité des soldats du feu pour avoir réussi à éteindre complètement l’incendie. La valeur du dispositif sécuritaire du port sec de Bobo-Dioulasso est d’environ 1 milliard de francs CFA, a précisé M. Kaboré. En rappel, le projet de construction de Bobo inter a été attribué à la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso en novembre 1983, avec pour objectif de contribuer à la relance du développement économique de la ville. Le port sec de Bobo-Dioulasso (Bobo-inter) est situé sur l’ancien site Bobo-gare. Il s’étend sur une superficie de 120,91 hectares. Son coût de réalisation est d’environ 7 milliards de F CFA. Le port sec a été mis en exploitation en janvier 2010. En termes d’infrastructures et d’organisation, l’infrastructure comprend six principales zones. Il s’agit des zones sous douane, de terminal à conteneur, de transit international, administrative, hors douane et le centre de vie (restaurant, château d’eau et un espace de sport).
Elie Z. SANOU
(Stagiaire)