Trafic de timbres fiscaux: Une dame dans les filets de la Police nationale

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Publié le samedi 29 aout 2015 | Le Pays

Le service régional de la police judiciaire de Wemtenga, en collaboration avec la brigade spéciale des douanes de l’aéroport international de Ouagadougou, a présenté le 27 août dernier, une présumée trafiquante de timbres fiscaux du nom de Barkissa Bara/Zaré, née le 31 décembre 1981 à Ouaregou dans la province du Boulgou. Elle est mariée, mère de 3 enfants et ménagère résidant à Milan en Italie.

Ce sont au total 44 213 timbres fiscaux de 200 F CFA, d’une valeur de plus de 8 000 000 de F CFA, qui ont été saisis sur Barkissa Bara/Zaré à l’aéroport international de Ouagadougou, par la brigade spéciale des douanes. Cette présumée fraudeuse a été présentée aux Hommes de médias avec les timbres de mauvaise qualité qu’elle commercialisait sur le marché, le 27 août dernier, au cours d’une conférence de presse.

Selon le commissaire de police Bonswindé Sankara, chef de service régional de la police judiciaire de Ouagadougou, c’est le 19 août 2015, aux environs de 2h 30, que Barkissa a atterri à l’aéroport international de Ouagadougou avec une valise. C’est après les formalités, a-t-il poursuivi, que la douane à découvert dans sa valise un important lot de timbres fiscaux. Elle détenait aussi un bulletin de réclamation d’une valise qui devrait arriver le lendemain. Effectivement, ajouta-t-il, le 20 août, la 2e valise a été réceptionnée par la douane. Elle contenait aussi un lot de timbres fiscaux.

Le commissaire Bonswindé a, en outre, déclaré que c’est après les formalités douanières que Mme Bara a été mise à la disposition de la police spéciale de l’aéroport qui, à son tour, l’a mise à la disposition du service régional de la police judiciaire de Ouagadougou pour enquête. Ensuite, a-t-il soutenu, lors d’un 1er interrogatoire, Barkissa a nié la présence d’une telle quantité de timbres dans sa valise, en révélant qu’elle aurait commandé 10 000 timbres contre 1 000 euros avec un certain Koffi, un ressortissant d’un pays voisin résidant à Naple en Italie, et que celui-ci aurait augmenté exagérément les quantités de timbres à son insu.

A en croire le commissaire Bonswindé, c’est lors d’un second interrogatoire que Barkissa a reconnu qu’en plus de sa commande, son fournisseur lui aurait remis 34 213 timbres pour un certain Kaboré résidant à Ouagadougou. Pour conclure, le commissaire Bonwindé a rassuré la population quant à la poursuite des investigations afin de retrouver les deux autres complices que sont Kaboré et Koffi. Il a appelé les uns et les autres à la vigilance et à dénoncer tout cas suspect, en appelant aux numéros verts : le 17 pour la police, le 1010 et le 16 pour la gendarmerie. Quant au chef de la police spéciale de l’aéroport de Ouagadougou, Mahamadou Sana, il a indiqué que la police travaille de façon régulière avec la douane en ce qui concerne les produits importés. Pour cette affaire, le Trésor public est l’organe le mieux indiqué pour parler de la réglementation de l’importation de ces produits au Burkina. Par ailleurs, il a aussi souligné que des dispositions sont prises pour éviter d’éventuels cas de fraude au Burkina.

Saleh R.