André Roch Compaoré, Grand chancelier : « Il faut que tous les Burkinabè acceptent la décision de l’autorité »

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Publié le samedi 29 aout 2015 | Le Pays

© Présidence par D.R
Grande chancellerie des Ordres burkinabè : André Roch Compaoré prend fonction
Jeudi 6 août 2015. Ouagadougou. Présidence du Faso. Le nouveau grand chancelier des Ordres burkinabè, le colonel à la retraite André Roch Compaoré, a pris fonction au cours d`une cérémonie présidée par le chef de l`Etat Michel Kafando

Le Grand chancelier des Ordres burkinabè, André Roch Compaoré, a effectué, le mercredi 26 août 2015, une visite à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) à Ouagadougou. Cette visite lui a permis d’échanger avec les responsables de l’institution chargée d’organiser les élections, sur des préoccupations d’actualité.

« Je pense que la décision a été prise par une institution dont le rôle est de prendre cette décision. Nous respectons la décision de l’autorité. Il faut que tous les Burkinabè acceptent la décision de l’autorité parce que si on se met à contester, on ne sait pas où tout cela va aboutir. » Voici le point de vue exprimé par le Grand chancelier des Ordres burkinabè, André Roch Compaoré, sur l’invalidation des candidatures de certains candidats de l’ancien parti au pouvoir et ses alliés aux législatives, décidée par le Conseil constitutionnel. « Une autorité a pris une décision conformément à des lois. Il faut la respecter », a-t-il renchéri, en réponse aux journalistes à l’issue de sa visite de courtoisie au siège de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Arrivés sur les lieux aux environs de 10 heures, le Grand chancelier et sa délégation ont été accueillis par le président de la CENI, Me Barthélémy Kéré, et ses collaborateurs. Il s’en est suivi des échanges à huis clos qui ont duré près d’une heure. Ces échanges ont permis aux membres des deux délégations de passer en revue des sujets liés à leurs préoccupations communes. « C’est simplement une visite de courtoisie que je souhaitais rendre à la CENI. Le président nous a présentés les résultats obtenus dans le cadre de leurs travaux, surtout dans le cadre de l’unicité de l’électeur. Je tiens à féliciter l’équipe de la CENI », a expliqué le Grand chancelier sur l’objet de sa visite. Celui-ci s’est dit, du reste, impressionné par les résultats du travail abattu par l’équipe de la CENI pour la réussite des échéances électorales. Pour relever justement des défis liés aux missions quotidiennes de la Grande chancellerie et de la CENI, André Roch Compaoré a prôné l’instauration d’une relation de collaboration gagnant-gagnant. « Nous avons aussi souhaité qu’il y ait une collaboration entre la CENI et la Grande chancellerie. Nos techniciens pourraient voir dans quel domaine on peut collaborer », a-t-il confié.

En attendant, le président de la CENI, Me Barthélémy Kéré, a apprécié, la démarche du Grand chancelier qui est de venir encourager l’institution électorale. L’occasion a été saisie, a-t-il dévoilé, pour faire à l’hôte du jour, le point sur la mise à jour du fichier électoral et sur la gestion des candidatures pour les législatives. A ce sujet, Me Kéré a rappelé que la loi donne à la CENI, le soin de pouvoir travailler sur le dossier des candidats aux législatives et la liste est publiée. C’est à la suite de cette publication au niveau de la CENI que les recours sont, a-t-il précisé, possibles au niveau du Conseil constitutionnel. « J’ai fait ce point au Grand chancelier et je lui ai dit que nous attendons, que l’ensemble des listes soit mis à notre disposition pour nous permettre d’engager les opérations électorales, de confectionner les bulletins pour le vote, le déploiement à la fois du personnel et du matériel électoral. Nous sommes fin prêts si toutes les informations nous sont données pour nous permettre de faire ce travail », a déclaré le patron de la CENI. A l’en croire, aucun problème ne se pose concernant le budget des élections. « A cette date, nous n’avons pas de problème de budget. Nous étions à 11 milliards de francs FCA de déficit. Le budget des seules élections municipales excède 16 milliards de francs FCA. Concernant l’élection couplée, nous n’avons aucun problème. C’est un budget entièrement bouclé. Il n’y a pas de souci », a rassuré Barthélémy Kéré au terme de la visite du nouveau Grand chancelier à la CENI. Cette visite s’inscrit dans le cadre de la tournée que celui-ci a entreprise auprès des autorités religieuses, coutumières et de certaines institutions de la République. Elle se poursuivra, après l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat (ASCE) et la CENI, à d’autres institutions dont le Conseil supérieur de la communication (CSC).

Saïdou ZOROME (Collaborateur)