Magnifier le Faso Danfani burkinabè et par la même occasion aider les femmes tisseuses à avoir un marché, c’est l’idée ingénieuse que Marguerite Douannio, présentatrice-Télé qu’on ne présente plus, a trouvé à travers le concept Dan’Fani Fashion Week. Quelques jours avant cette manifestation qui s’annonce majestueuse, la promotrice nous confie les motivations profondes qui l’on conduite à une telle innovation.
Queen Mafa : Qu’est-ce que le concept Dan’Fani Fasion week ?
Marguerite Douanio : Les fashion week existent partout dans le monde. En imaginant une semaine de la mode chez nous, nous sommes dit que cela ne peut pas être sur un autre tissu que le Dan’Fani. C’est un patrimoine national, culturel et africain. Nous transformons formidablement bien le coton ici et nous sommes l’un des pays où il y a beaucoup de variétés. Nous avons donc trouvé qu’il fallait mettre en valeur ce textile artisanal autrement que ce que l’on le voit lors des journées promotionnelles, les journées d’art vestimentaire c’est-à-dire des évènements qui restent au plan local. Nous, avons choisi un cadre un peu plus grand, plus régional pour promouvoir ce textile.
L’idée est de créer un salon international du design textile africain. Nous insistons sur le mot design parce que c’est important. C’est pour montrer ce qu’il y a d’extraordinaire, de qualité supérieure. Nous n’allons pas montrer ce que nous avons l’habitude de voir, nous voulons que les artisans nous présentent quelque chose d’extraordinaire.
Queen Mafa : Quand et comment une telle idée a-t-elle germée ?
Marguerite Douannio : En tant que journaliste, tout ce que nous faisons et nous voyons sur le terrain nous conduits souvent à de telles initiatives parce que c’est une somme d’expériences. J’ai été une fois à Pouytenga pour réaliser une émission avec une dame. Pendant que les techniciens se préparaient, la dame m’invite à faire un tour pour visiter ce qu’elle a exposé. Et quand j’ai commencé à marcher avec elle, tout ce que je voyais ce sont des femmes qui tissaient partout. C’était en septembre 2006. Depuis, je n’ai pas arrêté de m’intéresser aux pagnes tissés. A Ouaga ici également on tisse presque partout notamment à Pissy et à Bonheur Ville. Parmi ces femmes qui font ce travail, beaucoup d’entre elles ne s’en sortent pas. La question de savoir ce qu’il faut faire pour aider ces femmes à vivre du fruit de leur travail, m’a donc conduit à mûrir l’idée, à côtoyer des experts en textile et voilà ce que cela a donné.
Queen Mafa : Vu l’intérêt de cette initiative et ce que cela peut représenter pour le Burkina Faso en terme de marché, on n’imagine que vous n’avez pas eu du mal à amener les autorités à adhérer à votre projet .N’est-ce pas ?
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