Le Burkina Faso envisage d’adopter d’ici septembre 2013, l’assurance maladie universelle (AMU) en vue d’étendre la protection sociale et favoriser l’accès des populations aux soins de santé, a appris APA mercredi auprès du ministère en charge de la sécurité sociale.
Le Gouvernement burkinabé a engagé à cet effet des concertations sectorielles et régionales sur l'Assurance maladie universelle et la généralisation des mutuelles de santé au Burkina Faso.
Durant quatre mois, à compter d'avril 2013, le gouvernement burkinabé organisera une vaste campagne de concertation impliquant tous les acteurs concernés par les questions de santé.
Les agents su système sanitaire, les acteurs de la société civile, les partenaires sociaux, les fonctionnaires, les travailleurs du privé seront impliqués.
« Plus de 90% de la population burkinabè ne bénéficie pas de prestations offertes par les systèmes formels de sécurité sociales. Les mutuelles sociales se présentent comme la porte d'entrée de ces couches vulnérables dans le dispositif de protection sociale », estime le Gouvernement.
Depuis 2008, le processus de mise en œuvre du projet de l'assurance maladie et de développement des mutuelles de santé a été initié.
« Les pays de la sous-région font face à d'importants défis en matière de développement humain et particulièrement en matière d'accès à la santé. Du fait de la pauvreté, une grande partie de ces populations n'a pas toujours accès aux services de santé et cela freine le développement », a fait remarquer l'OMS qui s'est engagée à appuyer l'initiative du pays.
La couverture sanitaire universelle apparaît-elle comme un moyen efficace d'étendre à tous et en particulier aux plus vulnérables, l'accès effectif à des soins de santé de qualité.
Le Gouvernement burkinabé consacre chaque année, et cela depuis 2009, 5 milliards de francs CFA pour subventionner les soins obstétricaux et néonataux.
« L'instauration d'une assurance maladie, à terme, permettra au Burkina Faso de disposer d'outils supplémentaires pour améliorer les conditions de vie des populations, de lutter contre la pauvreté et de consolider le capital humain », explique le Ministère de tutelle.