Le mercredi 3 avril 2013, le monde entier célébrait les 40 ans d’existence du téléphone portable. En effet, le 3 avril 1973, l'ingénieur Martin Cooper de chez Motorola avait réuni à ses côtés une flopée de journalistes et de passants new-yorkais pour passer le tout-premier appel de l'histoire via un téléphone mobile. L'appareil - surnommé la brique - faisait 22 centimètres de long et pesait plus d'un kilo ! Pire, il ne fallait pas moins de 10 heures pour charger sa batterie, si l'on voulait pouvoir téléphoner au maximum 35 minutes. Des performances qui prêtent à sourire aujourd'hui mais qui constituaient à l'époque une véritable prouesse technologique. Bien que la technologie soit au point, des questions de règlementation ont repoussé de dix ans la mise sur le marché d'un tel appareil.
Le 6 mars 1983, c'était chose faite. Le Dyna TAC 8000x coûtait alors pas moins de 3.500 dollars de l'époque, Motorola visait une clientèle d'entrepreneurs et d'hommes d'affaires. Aujourd’hui, quatre décennies après la naissance de ce pavé de 22 centimètres, les téléphones mobiles, sont dans toutes les mains, sacs ou poches. Ils pèsent pour certains moins de 100 grammes, et se rechargent en moins d’une heure pour une autonomie de plusieurs jours. Et le prix a considérablement baissé. Chacun peut s’en procurer et c’est pratiquement devenue une banalité de la vie quotidienne, et ce notamment grâce à la division de son prix moyen de vente par environ dix. Une puissante industrie des télécoms s'est aussi constituée : elle pesait près de 950 milliards d'euros en 2012. Et ce n'est pas fini. L'Union internationale des télécommunications prévoit qu'il y aura 6,8 milliards d'abonnements mobiles dans le monde d'ici à la fin de l'année, soit bientôt l'équivalent du nombre de terriens ! Un chiffre rendu possible car le taux de pénétration (c'est-à-dire le rapport entre le nombre d'abonnements mobiles et la population d'un territoire) dépasse les 126% en Europe. L'Afrique, avec un taux de 63% est le continent le moins équipé, ce qui n'empêche pas d'y rencontrer des populations qui n'ont ni l'eau courante ni l'électricité mais disposent d'un téléphone mobile. A la date du 31 décembre 2011, l’ensemble des opérateurs mobiles au Burkina totalisaient un parc de 7 682 100 abonnés, soit une croissance annuelle nette de 1 194 250 et relative de 34,58% par rapport à l’année précédente. La télédensité du mobile s’établit ainsi à 47,28 lignes pour 100 habitants.