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Suspension des activités de Pan African Tambao :l’Etat risque de perdre plus de 1 000 milliards de F CFA
Publié le vendredi 28 aout 2015  |  Le Quotidien




Le Collectif des travailleurs victimes de la suspension des activités de Pan African Tambao ont tenu un sit-in, le jeudi 27 août 2015, au Centre d’éducation ouvrière de Ouagadougou. Le sit-in a été suivi d’une conférence de presse au cours de laquelle le Collectif a demandé aux autorités de la Transition d’éviter un litige avec Pan African Burkina en levant les suspensions qui pèsent sur la société.
Prévu pour se tenir au ministère des Mines et de l’Energie, le sit-in des travailleurs victimes de la suspension des activités de Pan African Tambao SA a finalement eu lieu au Centre d’éducation ouvrière de Ouagadougou. Pancartes en mains, sifflets et vuvuzelas dans la bouche, les travailleurs avaient deux messages à l’endroit des autorités burkinabè : la levée immédiate des suspensions qui frappent les activités de la société Pan African Tambao SA dans le sens de permettre aux travailleurs de retrouver leurs emplois et la poursuite des négociations avec cette société en vue de la finalisation de l’accord additionnel à l’accord partenariat public-privé sans que cela ne soit un préalable à la levée des suspensions. A la suite du sit-in, le Collectif des travailleurs victimes de la suspension des activités de Pan African Tambao a animé une conférence au cours de laquelle il a donné de plus amples informations sur la crise à Tambao. Cela a été l’occasion pour les conférenciers de rappeler que c’est le 15 janvier 2015 que le ministre des Mines et de l’Energie a fait suspendre les activités d’exportation de la société au motif de la négociation d’un accord additionnel à l’accord partenariat public-privé qui prendrait en compte la vision de la Transition de mieux prendre en compte l’intérêt général dans les contrats miniers. Dès la première mesure de suspension, ont fait savoir les conférenciers, le personnel de la société a été mis en congé administratif d’un mois dans l’espoir que le travail reprendrait dans de brefs délais. A la fin du congé, toujours selon les conférenciers, l’employeur a accepté de mettre le personnel en chômage technique pour trois mois renouvelables à partir du 15 avril 2015. Présentement, le personnel est à plus de 4 mois de chômage technique alors que le chômage technique ne peut pas excéder une période de 6 mois, a déploré le porte-parole des travailleurs, Salifou Kassia.

Plus de 2 500 emplois directs et indirects compromis

Face à cette situation, le Collectif dit avoir mené, en vain, plusieurs démarches auprès des autorités burkinabè pour la levée des suspensions. Face donc au silence des autorités, ce sont plus de 2 500 emplois directs et indirects qui sont menacés. Si rien n’est fait, a fait savoir Salifou Kassia, « l’affaire risque de prendre une allure judiciaire où l’Etat sera lourdement condamné ». En effet, « face au caractère illicite des différentes suspensions », le PDG de Pan African a dû se résoudre de mettre en œuvre la clause de résolution des litiges qui commence par une lettre d’avertissement envoyée au ministre et se poursuit par une tentative de conciliation devant le CAM-CO, puis s’achève par un arbitrage devant la Chambre de commerce international de Paris statuant à la Haye. A en croire les conférenciers, une lettre d’avertissement a même été envoyée le 6 août dernier avec la mention que l’Etat retire ses suspensions dans un délai de 15 jours. Cette dernière donne inquiète les travailleurs de Pan African Tambao SA car, en cas de litige établi, l’employeur sera obligé de liquider le personnel, puisqu’il ne peut pas présager la date de résolution du litige. Dans cette affaire, la société compte réclamer la valeur du projet à l’Etat en sachant que c’est elle qui a porté les réserves du gisement à 107 millions de tonnes de minerais contre 19 millions de tonnes connus depuis 1959, en cas de litige. Selon Salifou Kassia, il n’est pas exagéré de penser à une condamnation de plus de 1 000 milliards de francs CFA dans cette affaire. C’est pourquoi, les travailleurs demandent aux autorités d’éviter le litige en levant les suspensions qui pèsent sur la société, tout en continuant les négociations avec elle pour améliorer le contrat de partenariat
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