OUAGADOUGOU -- Les partisans de l’ancien président du Burkina Faso Blaise Compaoré se sont retirés des élections présidentielles et législatives, au lendemain de l’invalidation de 42 candidatures aux législatives par le Conseil constitutionnel.
"Si nos membres ne sont pas réintégrés, nous n’allons à aucune élection. Nous refusons avec détermination cette dérive très grave faite à notre démocratie. Nous n’avaliserons pas une opération de transmission du pouvoir maquillée en élections", a déclaré mercredi lors d’une conférence de presse, Achille Tapsoba, l’un des responsables de l’ex-majorité, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, ex-parti au pouvoir).
Le Conseil constitutionnel a rejeté 42 dossiers de candidatures des ténors de l’ancien régime, accusés d’avoir soutenu le projet de modification de la Constitution qui a plongé le pays dans une violence en fin octobre 2014.
Le CDP "appelle ses militants sur tout le territoire national à entreprendre toutes actions entrant dans le cadre de la désobéissance civile", a précisé M. Tapsoba.
"Nous n’appelons personne à violenter personne, ni à détruire quoique ce soit. Nous voulons que nos militants soient des militants exemplaires", a soutenu Eddie Komboïgo, président du parti, dont la candidature pour les législatives a été rejetée, alors qu’il est aussi candidat à la présidentielle.
Le Conseil constitutionnel, après vérification, devrait publier la liste définitive des candidats à la présidentielle, samedi prochain.
Plus de 5,5 millions de Burkinabè seront concoqués aux urnes le 11 octobre prochain pour les élections présidentielles et législatives.