OUAGADOUGOU -- Le Conseil constitutionnel du Burkina Faso a jugé "inéligibles" 42 proches de l'ancien président Blaise Compaoré, qui avaient déposé leurs dossiers de candidature pour les élections législatives qui se tiendront le 11 octobre prochain, au même moment que la présidentielle.
Ces personnalités, selon les juges du Conseil constitutionnel, sont reconnues coupables d'avoir "activement" soutenu un projet de modification constitutionnelle, qui a entraîné un soulèvement populaire en octobre 2014.
Parmi ces candidatures figurent deux personnalités qui sont sur la liste des 22 prétendants à la présidentielle, dont la liste définitive sera connu samedi prochain.
Il s'agit, entre autres, de Eddie Constance Komboïgo, nouveau président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, parti de Compaoré) et Me Gilbert Noël Ouédraogo, chef de l'Alliance pour la démocratie et la fédération/Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA).
Deux anciens ministres du dernier gouvernement de Compaoré, Toussaint Abel Coulibaly (Aménagement du territoire et Décentralisation) et Amadou Diemdioda Dicko (ministre délégué à l'Alphabétisation), et plusieurs anciens députés du régime Compaoré ont été recalés.