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Insécurité dans la Comoé : un fusil kalachnikov et 52 munitions saisis
Publié le jeudi 27 aout 2015  |  L`Observateur Paalga




Les premiers responsables de la police et de la gendarmerie des Cascades ont présenté lors d’une conférence de presse hier, 25 août 2015, le complice d’une bande lourdement armée, et un fusil de guerre (une kalachnikov) et 52 munitions. C’est le fruit d’une battue organisée de concert avec les chasseurs dosos dans la forêt classée de Niangoloko et ayant fait deux morts. Toutefois, les forces de sécurité n’ont pas réussi à mettre la main sur la bande, et les recherches se poursuivent.

Cette conférence de presse animée par la police et la gendarmerie est la preuve que dans la région des Cascades «on travaille ensemble», a dit le directeur régional de la police des Cascades, Modibo Coulibaly. Cette collaboration visait, selon ce dernier, à faire face à une situation ponctuelle « qui s’est présentée à nous et qui commençait à prendre de l’ampleur, donc il fallait éradiquer rapidement ce phénomène-là qui était quand même nouveau dans la région ». D’après ce dernier, l’ampleur qu’il prenait risquait d’avoir de graves conséquences sur tous les plans. Il s’agit d’attaques à main armée survenues dans le département de Niangoloko. Selon le récit des faits, c’est dans la semaine du 10 au 16 août 2015 et durant les journées des 17 et 18 août 2015 que ces attaques ont été commises par des individus armés de fusils kalachnikovs et de pistolets de fabrication locale. Ceux-ci auraient même abattu à bout portant deux usagers de la route les 13 et 16 août dernier, créant la psychose. Ces victimes auraient tenté de résister.

Les forces de police et de gendarmerie des Cascades se sont donc mobilisées pour mener des opérations conjointes de ratissage en vue d’interpeller ou de neutraliser ces malfrats. Pour mener à bien lesdites opérations, les unités de police de la région des Cascades ont été renforcées par deux équipes des unités d’intervention de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) et de la Brigade anticriminalité (BAC) de la ville de Bobo-Dioulasso, d’une part, et d’autre part la gendarmerie a reçu un renfort du Peloton de surveillance et d’intervention de Gendarmerie de Banfora (PSIG). Selon les conférenciers, ces efforts ont permis l’interpellation du sieur Barry Amadou, né le 01/01/1972 à Seguenega/Yatenga, berger domicilié à Temperba (Niangoloko), « au moment où il était allé payer des ravitaillements pour le compte des bandits armés », ont précisé les forces de l’ordre. Localisés dans la forêt classée, les complices de Barry ont essuyé les tirs de l’unité d’intervention.

Les malfrats se seraient alors enfuis en direction de la frontière de la Côte d’Ivoire, abandonnant : un fusil kalachnikov à crosse sciée avec cinquante-deux (52) cartouches de 7,62 mn ; un pistolet de fabrication locale ; un canif et trois cagoules ; du matériel informatique dont un ordinateur portable ; un appareil photographique numérique ; un caméscope ; 17 téléphones portables ; une télé écran plat, une somme de 7 416 F CFA en pièces de monnaie ; un lot d’effets d’habillement et des paires de chaussures. Selon les forces de l’ordre, une partie du matériel d’intervention de ces malfrats a été formellement reconnue par certaines victimes qui sont rentrées en possession de leur(s) téléphone(s) portable(s) à l’issue de leur audition.

Les bandits, au nombre de 6, voire 10, selon certains témoins, se sont évanouis dans la nature, emportant avec eux 5 kalachnikovs et une autre arme non identifiée mais visiblement « plus lourde », toujours selon les témoignages reçus par les forces de l’ordre qui assurent les populations qu’elles peuvent désormais vaquer à leurs occupations tout en continuant à collaborer à la traque des bandits qui se poursuit sur le terrain. Louant à sa juste valeur la collaboration sur le terrain des chasseurs dozos des départements de Niangoloko, de Mangodara et de Banfora, les conférenciers ont lancé un appel à la collaboration à toute la population. Celle-ci peut appeler le 16 pour la gendarmerie, le 17 pour la police, le 1010, le 80 00 11 45 ou le 80 01153. En attendant, notons que les forces de l’ordre n’ont pas pu entendre toutes les victimes. Celles qui ont été pour le moment entendues signalent une somme de 700 000 F à 800 000 F emportée.



Luc Ouattara
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