Banfora - Une opération conjointe de la police et de la gendarmerie de Banfora menée le 21 août dernier dans la forêt classée de Niangoloko, a mis en déroute une bande de braqueurs opérant dans les environs. Surpris dans leur tanière par une unité d’intervention de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS), ceux-ci ont dû abandonner armes et bagages et se sont fondus dans ladite forêt. Le matériel saisi et un complice ont été présentés le mardi 25 août dernier à Banfora, à la presse.
Après une série d’attaques à main armée ayant provoqué deux morts, divers biens et de fortes sommes d'argent emportés sur des usagers de la route, entre le 10 et le 18 août 2015 dans le département de Niangoloko, les forces de sécurité, notamment la police et la gendarmerie ont fini par réagir énergiquement.
En effet, une attaque à main armée des bandits survenue d’abord le jeudi 13 août dernier aux environs du village de Ouagolodougou a entrainé la mort d’un orpailleur, puis celle du dimanche 16 aout 2015, soit à peine trois jours après, vers le village de Timperba, toujours dans la même zone, avec encore mort d’homme.
Pour mener à bien l’opération de démantèlement de cette bande ayant trouvé refuge dans la forêt classée située à quelques encablures de Niangoloko à la lisière du territoire ivoirien, les unités de police de Banfora ont fait appel, selon Modibo Coulibaly, directeur régional de la police, à deux pelotons respectivement de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) et de la brigade anti criminalité (BAC) de Bobo-Dioulasso.
Dans le même temps, la gendarmerie recevait à son tour, du renfort du Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (PSIG) de Banfora.
Les premiers ratissages ont permis à en croire Modibo Coulibaly qui avait à son côté Rovisse Ilboudo commandant la compagnie de la gendarmerie, d’interpeller Amadou Barry un berger habitant le village de Temperba, alors que ce dernier cherchait à ravitailler le groupe des bandits armés.
Grâce à celui-ci, les braqueurs ont été localisés et ont subi les jours suivants un assaut de l’unité d’intervention de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS).
Après des échanges nourris de tirs de part et d’autre, les bandits ont fini par se fondre dans la forêt, abandonnant sur les lieux, un fusil Kalachnikov à crosse sciée avec 52 cartouches, un pistolet de fabrication locale, un canif et trois cagoules, un ordinateur portable, un appareil photo numérique, un caméscope, 17 téléphones portables, une télé écran plasma, 7416 FCFA en pièces de monnaie et divers effets d’habillement et des paires de chaussures.
Le fusil Kalachnikov, le pistolet de fabrication locale, les cagoules, les effets d’habillement ont été « formellement » reconnus selon le directeur régional de la police, comme provenant des bandits armés par certaines victimes venus récupérer leurs biens. Selon toute vraisemblance, les bandits auraient trouvé refuge en territoire ivoirien.
Pour Rovisse Ilboudo, commandant la compagnie de la gendarmerie, les forces de sécurité seront toujours en alerte tant que le banditisme régnera dans la région. Il en a profité pour lancer un appel à la collaboration de la population dans la recherche et la traque des bandits en appelant au 16 pour la gendarmerie, le 17 pour la police, 1010 ou le 80 00 11 45 ou 80 00 11 53.
Pour sa part, Modibo Coulibaly également commissaire principal de la police, s’est réjoui de cette collaboration exemplaire entre force de sécurité tout en louant le soutien des associations des chasseurs dozos des départements de Niangoloko, Mangodara et Banfora dans cette opération.
Frédéric OUEDRAOGO
ouedfredo2003@yahoo.fr