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Invalidation des candidatures : le CDP rejette la décision
Publié le jeudi 27 aout 2015  |  Sidwaya
Invalidation
© aOuaga.com par A.O
Invalidation de candidatures : le CDP et ses alliés appellent à une désobéissance civile
Mercredi 26 août 2015. Ouagadougou. Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, ex-parti au pouvoir) et ses alliés regroupés dans le Groupe de l`appel du 9-Avril ont animé une conférence de presse pour rejeter l`invalidation des candidatures aux législatives du 11 octobre prochain par le Conseil constitutionnel et appelé leurs militants à protester par une désobéissance civile




Les partis du groupe de l’Appel du 9 avril, conduits par le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) ont animé, le mercredi 26 août 2015 à Ouagadougou, une conférence de presse pour réagir sur la décision du Conseil constitutionnel de frapper d’inéligibilité aux législatives du 11 octobre, 42 candidats issus de leur rang. Les conférenciers rejettent cette décision et appellent leurs militants à une désobéissance civile.

C’est une conférence de presse qui a pris l’allure d’un meeting, ce mercredi 26 août 2015, au siège du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP). En effet, le groupe de l’Appel du 9 avril a choisi de réagir à la décision du Conseil constitutionnel de frapper d’inéligibilité certains de leurs camarades aux législatives d’octobre prochain. L’ambiance dans la cour du siège de l’ex-parti présidentiel et les tractations pour arrêter la dernière version de la déclaration liminaire montrent que l’heure est grave dans la famille de l’ex-majorité. Le présidium fait d’abord une apparition sur l’aire de la conférence de presse aux environs de 11h30 et disparaît ensuite pour au moins 45 mn. Pendant ce temps, les militants, qui ont fait massivement le déplacement, s’excitent et disent attendre le mot d’ordre de leur hiérarchie pour agir et dire non à cette décision du Conseil constitutionnel. C’est autour de 12h15 que le président du CDP, Eddie Komboïgo, refait son apparition, entouré de l’avocat du parti, Me Mathieu Somé et du premier vice-président chargé des questions politiques du parti, Achille Tapsoba. L’hymne national est entonné, suivi de celui du parti et la conférence de presse peut commencer. Dès l’entame de sa déclaration liminaire, le premier vice-président du CDP, Achille Tapsoba se dit écœuré de la décision du Conseil constitutionnel qui, selon lui, est la preuve que l’inclusion tant prônée dans la Charte de la Transition n’est qu’un leurre. Il avance que la décision du Conseil constitutionnel est critiquable en ce qu’elle est aux antipodes des textes en vigueur au Burkina Faso. A entendre le premier vice-président chargé des questions politiques, cette décision viole la Constitution qui stipule, en son article 95, qu’un député ne peut pas être poursuivi, arrêté ou jugé pour les opinions émises dans l’exercice de ses fonctions. En outre, il ajoute que cette décision de l’institution judiciaire suprême sur le plan national est un défi au droit et à la Cour de justice de la CEDEAO, qui a ordonné à l’Etat burkinabè de lever tous les obstacles à la pleine participation des citoyens aux élections. «La décision du Conseil constitutionnel est un parjure du chef de l’Etat qui a déclaré que le Burkina Faso se pliera aux injonctions de la Cour de la CEDEAO», indique Achille Tapsoba sous les ovations des militants. Pour les conférenciers, la décision du Conseil constitutionnel porte en elle-même, les germes de la division et de l’affrontement. «Si nos membres exclus des élections ne sont pas réintégrés, nous n’allons à aucune élection. Nous n’avaliserons pas une opération de transmission du pouvoir maquillée en élections», prévient Achille Tapsoba. Les conférenciers appellent leurs militants à refuser «cette dérive grave faite à notre démocratie» et à «entreprendre toute action entrant dans le sens de la désobéissance civile». A la question de savoir si le boycott concernera aussi la présidentielle, le président du CDP, Eddie Komboïgo laisse entendre que son parti avisera au temps opportun si le Conseil constitutionnel continue dans «cette lancée d’exclusion». Pour l’avocat du CDP, Me Mathieu Somé, cette décision est critiquable à différents niveaux, mais en tant que décision de justice, il est souhaitable de prendre acte. Le président du CDP qui estime que cette décision est un règlement de comptes, appelle les militants du parti à dire non à l’exclusion.

Lassané Osée OUEDRAOGO


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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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