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Crise á l’UNPC-B : Salif Diallo accusé d’être le bouclier de Karim Traoré
Publié le mercredi 26 aout 2015  |  Le Quotidien
Koudougou
© aOuaga.com par G.S
Koudougou : le MPP clôt sa rentrée par un meeting
Samedi 18 octobre 2014. Koudougou (région du Centre-Ouest). Le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP, opposition) a clos sa rentrée politique débutée le 11 octobre à Ouagadougou par un meeting régional. Photo : Salif Diallo, 1er vice-président du MPP




Faire le bilan des activités menées depuis le déclenchement de la crise qui secoue la faitière des producteurs de coton du Burkina (UNPC-B) depuis novembre 2014. Tel était l’objectif de la conférence de presse animée le mardi 25 août 2015, à Bobo-Dioulasso, par les producteurs hostiles à l’actuel président et son comité de gestion accusé de malversations. De leur volonté de mettre ceux-ci hors de la structure, les frondeurs avaient mené des actions de protestations à plusieurs reprises avant que le ministère de tutelle ne rencontre les deux parties en vue de trouver une issue à la crise. Aux yeux des frondeurs, l’implication des plus hautes autorités dans la recherche de solution à la crise devait aboutir immédiatement à l’évincement de Karim Traoré de l’UNPC-B du fait des faits qui lui sont reprochés. « Du 10 au 17 avril 2015, une mission de l’Autorité supérieure de contrôle de l’Etat (ASCE) aurait effectué un audit au compte de l’UNPC-B. Du 6 au 16 juin 2015, une mission du MATDS dirigée par un certain colonel Zouré a travaillé avec François Tani pour la mise en place d’un bureau de transition. Sur sa demande, des propositions lui ont été faites. Depuis lors, cette mission est injoignable et les propositions sont restées sans suite », a fait savoir François Tani, porte-parole des frondeurs.
Déçus, les frondeurs soupçonnent des personnes tapies dans l’ombre qui bloqueraient le processus de mise à l’écart de Karim Traoré de l’UNPC-B et ce, au regard des actions « pacifiques que nous avons entreprises pour nous débarrasser de la sangsue que constitue Karim Traoré et sa suite. Des tergiversations de l’autorité publique semblent confirmer le soutien des autorités et personnalités à Karim Traoré, le blocage du processus de mise en place d’un bureau de transition ». D’où leur doigt accusateur : « Nous producteurs de coton, hostiles aux malversations et à la mauvaise gestion, interpellons les autorités qui, feignant trouver des solutions à la crise de l’UNPC-B, œuvrent par leur mutisme à tuer dans le temps la lutte des braves producteurs de coton, à maintenir pendant longtemps Karim Traoré à la tête de l’UNPC-B pour continuer à profiter de ses dons ». A en croire les frondeurs, des autorités toucheraient des millions de la part de Karim Traoré pour prendre partie pour lui. Et c’est ce qui explique selon eux, la « partialité » dans le rapport relatif à la crise et aux tergiversations dans sa résolution. Aussi, ont-ils fait savoir que des autorités politiques telles Salif Diallo du MPP, seraient intervenues auprès des autorités gouvernementales pour bloquer le processus de dissolution du conseil de gestion et de mise en place d’un bureau de transition. « Karim Traoré a fait partie de la délégation du MPP conduite par son président les 13 et 14 août 2015 dans la province du Kénédougou. Il s’y est rendu aux frais de l’UNPC-B (véhicule, carburant, frais de mission). Là, il a fait comprendre aux producteurs que c’est Salif Diallo du MPP qui l’a aidé à résoudre la crise », ont-ils avancé comme preuve.
N’ayant plus confiance à aucune autorité que ce soit, les frondeurs veulent désormais prendre en mains leur situation. D’ailleurs, ils refusent le renouvellement des organes dirigeants de l’UNPC-B, en présence du conseil de gestion actuel ; réclament « vivement » la dissolution du conseil de gestion de l’UNPC-B et la mise en place d’un bureau de transition dans les plus brefs délais et réitèrent leur engagement à « user de tous les moyens pour démasquer et barrer le chemin à tous ceux qui sont animés d’une volonté de détourner les ressources des producteurs de coton »1

Par Martine ROAMBA
(Stagiaire)
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