Ouagadougou – Le Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (Syntsha) a annoncé mardi à Ouagadougou, l’organisation de deux manifestations de protestation dans les mois d’avril et mai, pour appuyer ses revendications.
Le puissant syndicat des agents de la santé a annoncé deux préavis de grève « en cours » pour défendre la gratuité des soins d’urgence et des avantages liés aux gardes et permanences, après avoir observé une grève de 96h visant l’annulation des décisions gouvernementales prises à propos de deux de ses militants.
Le Syntsha compte mener, du 11 avril au 3 mai 20123, une « opération caisse vide » au cours de laquelle les recettes du jour seront utilisées au profit des patients pour leur permettre de bénéficier d’une prise en charge gratuite des soins d’urgence, a confié Pissiyamba Ouédraogo de la section SYNTSHA du Kadiogo (Ouagadougou).
Il a aussi indiqué qu’une autre manifestation, la grève des gardes et permanences, est prévue du 23 avril au 30 mai.
Ce syndicat vient de clôturer une grève de 96h entamée le 2 avril dernier, exigeant la levée d’une sanction prise par le gouvernement contre un attaché de santé de Séguénéga (55 km de Ouahigouya) et l’annulation d’une décision d’affectation de Gomgnimbou Aoué, un militant syndical précédemment basé à Gaoua (sud ouest).
Il a reçu ce mardi, le soutien de l’Unité d’action syndicale du Burkina Faso (UAS/BF) regroupant 22 centrales syndicales et syndicats autonomes, soit 99% du monde syndical.
Les responsables de l’UAS/BF ont estimé que les décisions gouvernementales violent les droits des syndicats et comptent adresser une correspondance au Premier ministre Luc Adolphe Tiao, pour qu’il revienne sur la décision du conseil des ministres sanctionnant l’agent Kaboré pour non assistance à une parturiente, finalement décédée, et qu’il maintienne Aoué à son poste à Gaoua.
Le Syntsha mène une lutte acharnée pour revendiquer de meilleures conditions de vie et de travail. Rien qu’au dernier trimestre de 2012, il a conduit une grève de 4 jours dès le 13 novembre, suivie de sit-in de 8h à 10h, entre le 27 novembre et le 07 décembre et d’un boycott de 10 jours des gardes et des permanences dans les services en décembre également.