Ministre en charge de la recherche scientifique à Dori : Jean Noël Pooda encourage les chercheurs du Sahel

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Publié le mercredi 26 aout 2015 | Sidwaya

© aOuaga.com par G.S
Gouvernement de transition : premier Conseil des ministres de prise de contact
Lundi 24 novembre 2014. Ouagadougou. Palais présidentiel de Kosyam. Les membres du gouvernement de transition se sont retrouvés, au lendemain de leur nomination, pour le premier Conseil des ministres de prise de contact. Photo : Jean Noël Pooda, ministre de la Recherche Scientifique et de l’Innovation

Le ministre de la Recherche scientifique et de l’innovation Jean Noël Pooda, a visité, le jeudi 20 août 2015 à Dori, la station expérimentale de Katchari, des parcelles de production de semences de base et d’expérimentation. Par ailleurs, il a échangé avec le personnel de la Direction régionale de la recherche environnementale et agricole (DRREA) du Sahel qui lui a posé ses préoccupations.

La station expérimentale de Katchari, située à 11 km de Dori a été le premier site visité par le ministre de la Recherche scientifique et de l’innovation, Jean Noël Pooda lors de sa sortie le 20 août 2015 dans la région du Sahel. Là, le ministre a observé les infrastructures et les équipements à savoir, des bergeries. A quelques encablures de la station, ce sont des parcelles de production de semences de base, d’expérimentation d’engrais et d’essai de variétés de céréales qui ont été visitées. De l’avis de M. Pooda, la recherche au Sahel met à la disposition de la population, des variétés de semences à cycle court et du fourrage pour le bétail. «Les chercheurs travaillent pour améliorer le système d’élevage pour rendre plus performant la productivité en lait et en viande. C’est pourquoi, nous sommes venus encourager les chercheurs et les exhorter à mieux faire», a-t-il précisé. A l’issue de visite de terrain, Jean Noël Pooda a eu une rencontre d’échanges avec le personnel de la Direction régionale de la recherche environnementale et agricole (DRREA) du Sahel. Selon le premier responsable de la DRREA, Boukaré Sawadogo, la direction a été créée en 1986 et comprend une station et deux antennes de recherches. En ce qui concerne les ressources humaines, il a indiqué que la DRREA compte 5 chercheurs, 4 ingénieurs, et 8 agents administratifs et de soutien. «La DRREA dans sa mission de contribuer significativement à la promotion d’un développement optimal des potentialités agro-sylvo-pastorales sahéliennes et surtout de rapprocher la recherche des utilisateurs de ses résultats, rencontre actuellement des contraintes majeures d’ordre financier, humain, matériel et scientifique», a-t-il expliqué. Et à son chef de personnel, Hama Diallo d’égrener les difficultés de la DRREA du Sahel. Il a évoqué l’état très défectueux du matériel roulant et les équipements agricoles, le manque de personnel technique et d’appui, l’insuffisance des ressources financières pour mener à bien les activités aussi bien de la productivité que de la recherche au sein de la station. Hama Diallo a également fait cas du manque de matériels informatiques et surtout de la connexion Internet, du renforcement de capacités des techniciens et ingénieurs de la recherche et du non-remplacement du personnel admis à la retraite ou affecté. Face aux problèmes posés, le ministre Pooda a dit que les solutions sont à différents paliers. De prime abord, il a souligné que la gestion du matériel et la carrière des agents est du ressort de l’Institut de l’environnement et de recherche agricole (INERA). Pour sa part, le directeur de l’INERA, Dr Hamidou Traoré a indiqué qu’il y a une restructuration pour dynamiser la recherche au Burkina Faso. «Avec le CNRST, nous appuyons la DRREA du Sahel à surmonter les difficultés de la station de Katchari en vue d’atteindre les objectifs fixés», a-t-il affirmé. Pour ce qui concerne la gestion de l’eau, de l’électricité et du fonctionnement global de la DRREA du Sahel, le ministre Pooda a laissé entendre que c’est le CNRST qui s’en occupe. «Au niveau du ministère, on fait un plaidoyer pour que les jeunes chercheurs aient un fonds compris entre 2 à 5 millions de F CFA avec des partenaires pour pouvoir financer leurs initiatives. Il y a également le volet renforcement de capacités et la formation continue qui consolide la formation académique de sorte que les jeunes chercheurs soient davantage opérationnels», a-t-il révélé. Pour lui, à la DRREA du Sahel, des jeunes chercheurs très dynamiques y travaillent. Dans les parcelles d’expérimentation, a-t-il ajouté, ils ont fait des essais de productivité des semences de base et ils ont posé le problème de moyens pour en faire davantage. «Nous les avons encouragés, de sorte qu’ils s’orientent vers un plan de travail au niveau de l’ensemble de la station». Et de déclarer que, ce plan consistera à mettre ensemble les ressources humaines, matérielles et financières et voir ce qu’on peut faire pour les rendre plus productives pour que la station puisse s’autofinancer et permettre à ses chercheurs d’être des chercheurs seniors dans le futur.

Souaibou NOMBRE
snombre29@yahoo.fr