La Chambre criminelle de la Cour d’appel de Ouagadougou (CAO) a renvoyé au 18 septembre prochain, le délibéré de l’affaire dit ‘’cannettes périmées’’ relative à l’entreprise qui falsifiait les dates de péremption de cannettes de boisson périmées, a appris APA, mardi de source judiciaire.
Selon cette source, la chambre criminelle de la CAO a été saisie par les conseils du Président directeur général (PDG) du groupe Ouédraogo Boureima et frères (OBOUF), Ouédraogo Boureima et des douze autres prévenus condamnés pour ‘'tromperie aggravée du consommateur dans l'affaire dite des boissons périmées''.
Dans le fond, le président de la Chambre aurait jugé la requête de demande de liberté provisoire pour diverses raisons (santé et mea-culpa) recevable.
Cependant, il estime qu'il est important que des informations complémentaires en rapport avec l'état de santé des prévenus lui soient apportées avant toute décision.
Pour sa part, le procureur général de la Cour d'appel a jugé que cette requête était prématurée dans la mesure où les prévenus n'avaient pas encore purgé la moitié de leur peine.
Rendez-vous est donc pris pour le 18 septembre prochain, pour le délibéré de la Chambre criminelle.
Le vendredi 3 avril dernier, la chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance (TGI) de Ouagadougou avait reconnu les premiers responsables de la société OBOUF coupables de «tromperie aggravée du consommateur». Elle les avaient condamné à 12 mois de prison ferme.
En plus de la prison, Boureima Ouédraogo et Noufou Ouédraogo, respectivement Président du conseil d'administration (PCA) et Directeur général (DG) du groupe OBOUF, devraient payer chacun, une amende de dix millions de FCFA.
L'affaire des cannettes périmées a éclaté le 19 février 2015, jour où la police nationale a présenté à la presse, un entrepôt appartenant au groupe OBOUF dans lequel étaient stockées plusieurs tonnes de boissons dont les dates de péremption, arrivées à échéance, étaient en train d'être falsifiées.
ALK/od/APA