Dans le cadre des activités marquant son 27e congrès ordinaire, l’Union générale des étudiants burkinabè (UGEB) a organisé une conférence publique sur le système éducatif, le samedi 22 août 2015 à Ouagadougou.
«Après l’insurrection des 30 et 31 octobre 2014, quelles perspectives pour le système éducatif, en particulier l’enseignement supérieur ?». C’est sous ce thème que s’est tenu le 27e congrès ordinaire de l’Union générale des étudiants burkinabè (UGEB), le 22 août 2015, à Ouagadougou. Un congrès qui, selon les organisateurs, a consisté à mettre à nu les tares du système éducatif national afin de plaider pour que le tir soit rectifié à temps. Pour eux, les facteurs qui minent l’enseignement au Burkina Faso sont entre autres le manque d’infrastructures éducatives, le recrutement d’enseignants dont le niveau laisse à désirer, l’application du système Licence Master Doctorat (LMD) et l’augmentation des frais d’inscriptions. C’est pourquoi, les deux recommandations-phares de ce congrès ont été la suppression du système LMD et la construction d’autres infrastructures éducatives. Les élections approchent à grand pas et ce thème, ont-ils justifié, a été choisi dans le but de faire comprendre à la jeunesse estudiantine, son rôle combien important dans ce scrutin. «Après 10 mois de transition, nous constatons que rien n’a changé dans les universités, au contraire, les problèmes ne font qu’empirer», a affirmé l’ancien président de l’UGEB, Dr Bertrand Méda. A ses dires, les taux d’échecs élevés dans tous les ordres d’enseignement et les crises rencontrées au niveau de l’enseignement supérieur prouvent que le Burkina Faso a mal à son système éducatif. «L’avenir de l’université sera sombre si l’application des programmes d’ajustement structurels continuent», a affirmé le président de l’UGEB, Patrice Zoehinga.
Florence W. ZONGO
(Stagiaire)