La 36e session du Comité interparlementaire de l’UEMOA a refermé ses portes le 21 août 2015 à Ouagadougou. Les projets de programme d’activités et de budget de l’année 2016 ont été adoptés par les parlementaires qui ont renouvelé leur soutien à la transition du Burkina.
Les rideaux sont tombés sur la 36e session du Comité interparlementaire de l’UEMOA. C’est le président de l’institution, Janvier Yahouedeou, absent à l’ouverture des travaux, qui a prononcé le discours à la clôture. Pendant une dizaine de jours, les parlementaires ont amendé les projets de programme d’activités et de budget pour l’année 2016 conformément aux priorités dégagées et dans la limite de moyens financiers du Comité interparlementaire de l’UEMOA. En dehors des activités statutaires et spécifiques, a relevé le président du CIP-UEMOA, un accent particulier a été mis sur la diplomatie parlementaire et sur le renforcement des capacités des députés.
Lors des travaux de Ouagadougou, les parlementaires de l’UEMOA ont été informés sur les réformes initiées par l’Union. « Nous avons pu nous imprégner de deux piliers de notre processus d’intégration, à savoir la surveillance multilatérale et l’état de la convergence de nos économies. Cette communication a permis aux députés de prendre la mesure des difficultés rencontrées pour faire respecter les critères de convergence au sein de l’Union », a précisé le président du CIP-UEMOA. Les députés ont également pris connaissance de l’état de transposition des directives de l’UEMOA dans les législations nationales des Etats membres. Par rapport à ce point précis, il est ressorti que beaucoup d’Etats doivent faire des efforts pour faire appliquer dans les délais impartis les actes adoptés par les instances de l’UEMOA. D’où la nécessité de mise en œuvre d’un système de suivi et de prise de mesures contraignantes au sein de l’Union. Au titre de la gouvernance démocratique, les députés de l’UEMOA ont formulé des recommandations dans le sens d’une amélioration des processus électoraux. La construction d’un siège du comité s’est naturellement invitée lors des débats. Les députés ont regretté la lenteur observée dans l’exécution des travaux à quelques mois de l’expiration du délai imparti. C’est pourquoi une rencontre entre le Comité interparlementaire et la Commission de l’UEOMA a été recommandée en vue d’accélérer les travaux et de s’enquérir de la suite donnée aux rapports produits par le comité conjoint. Les parlementaires de l’UEMOA ont renouvelé leur soutien à la transition du Burkina. « Je voudrais exprimer notre gratitude à l’endroit du Président du Conseil national de transition et à travers lui, à toute la représentation nationale », a dit le président du CIP-UEMOA.
Les parlementaires ont formulé une motion de soutien à la Guinée-Bissau au regard de la tension politique qui prévaut au sommet de l’Etat. Aussi, a-t-il exprimé le vœu que la situation trouve un dénouement heureux dans le strict respect de la Constitution du pays. Le CIP-UEMOA a soutenu les efforts de médiation entrepris par l’Union africaine et l’UEMOA. Par rapport aux derniers incidents survenus au Mali, les parlementaires conscients des efforts politiques du gouvernement malien pour rétablir la paix sur l’ensemble du territoire national et contribuer à son développement économique et social, encouragent toutes les parties prenantes à s’approprier les accords de paix et à œuvrer à leur respect et leur application et lancent un appel à la communauté internationale pour qu’elle apporte son entière contribution au processus de paix en cours et aux efforts du gouvernement malien