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Attaque de la gendarmerie d’Oursi : un pandore et la fille du CB blessés
Publié le mardi 25 aout 2015  |  Sidwaya




Dans la soirée du dimanche 23 août 2015, la gendarmerie d’Oursi, localité située à 98 km de Dori dans la province de l’Oudalan, a été attaquée par des inconnus «lourdement armés». Le gendarme qui était de garde et la fille du Commandant de brigade sont gravement atteints et évacués sur Ouagadougou.

Des impacts de balles sur la porte du magasin de la gendarmerie y compris le portail et les murs de la résidence du commandant de brigade, c’est ce que nous avons constaté à notre arrivée sur les lieux à 09h 45 minutes. Lorsque que nous avons cherché à comprendre ce qui s’était passé, les responsables de la gendarmerie se sont refusés à tout commentaire.
Désespérés d’avoir parcouru 98 km pour rien, quelqu’un nous souffle à l’oreille qu’il y a un témoin oculaire de l’attaque de la veille. Et nous voilà à la recherche d’Alassane Hamidou, un conducteur de tricycle. De ses propos, on retiendra que le dimanche 23 août 2015 vers 17 heures, il a conduit sa femme au centre sanitaire d’Oursi pour des soins et est retourné à Tonrom, un village situé à 18 km d’Oursi. La gendarmerie étant située à l’entrée de la localité, Alassane Hamidou dit avoir l’habitude de s’arrêter et de saluer les pandores. «Quand c’est la journée, je fais un geste de la main, mais ce soir-là, il était 19 heures et je retournais au dispensaire pour y voir ma femme. J’ai laissé mon tricycle et j’ai dit bonsoir à mes trois amis à trois reprises, mais sans réponse», a-t-il indiqué. Puis, a-t-il poursuivi, il a avancé jusqu’au mât du drapeau et il a vu un individu en civil dans le bâtiment de la gendarmerie avec une arme et une torche en main. «Deux autres sortent et pointent leurs armes sur moi et me demandent : d’où viens-tu ? Que cherches-tu ? Couche-toi !», lui ont-ils intimé. Et Alassane de répondre qu’il est venu saluer ses amis les gendarmes. «Il n’y a plus de gendarme ici, on les a tous tués, en indexant le pandore couché sur le ventre dans une mare de sang», a affirmé le conducteur de tricycle. A l’entendre, les trois assaillants disaient : «C’est nous Boko Haram (…) Assieds-toi, si tu cours, on te tue, si tu restes on ne te fait rien», a-t-il révélé. Il poursuit en précisant que les agresseurs, «de peau noire», étaient habillés en boubou et enturbannés et s’exprimaient en fulfuldé du Nigéria. En outre, Alassane a confié qu’ils ont passé le bâtiment de la gendarmerie au peigne fin.
Selon lui, ils ont piétiné le pandore plusieurs fois avant de le retourner et le dépouiller de ses rangers, de son arme et de la clé de sa moto. Et d’ajouter que l’un des assaillants avait voulu même tuer le gendarme, mais il a été empêché par un autre. Tandis qu’ils lui demandaient d’envoyer de l’essence de son tricycle, ils se sont dirigés vers la résidence du Commandant de brigade (CB) et ont tiré des rafales. A en croire une autre source, la femme du CB était sous la douche et elle a pu dire à sa fille de fermer le portail et c’est en ce moment qu’elle aurait été atteinte. Il n’y avait qu’un seul gendarme au poste au moment de l’attaque, a-t-on appris sur place parce que selon d’autres sources, un commerçant arabe d’Oursi aurait informé le CB de la présence de coupeurs de route sur l’axe Oursi-Déou-frontière du Mali. Très vite, le CB et ses éléments se seraient déportés sur les lieux sans trouver la trace de ces derniers. C’est à leur retour au poste que les assaillants ont pris la clé des champs vers les dunes de sable conduisant à la frontière du Mali.

Sidgomdé
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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