A l’occasion du 32 anniversaire (04 Août 1983 -04 Août 2015) de la révolution burkinabè sous le capitaine Thomas Sankara le 04 Août 2015, dans une interview médiatique, le doyen des avocats du Burkina Faso, Me Frédéric Titinga Pacéré a exprimé un point de vue qui suscite une réflexion et des débats objectifs. En effet, à la question de savoir si le Burkina Faso mérite toujours son titre de pays des hommes intègres, Me Pacéré a relativisé les doutes qui tendent à hypothéquer ce prestigieux label du Burkina et des Burkinabè par une référence à des faits de l’insurrection populaire des 30 et 31 Octobre 2014.Pour lui, malgré les divergences politiques, le peuple burkinabè a su trouver un compromis rapide pour éviter un chaos national et s’est remis au travail pour assurer la continuité de l’Etat. Me Pacéré voit donc en cette action de la conscience collective burkinabè, un acte de patriotisme et d’intégrité. Effectivement, à travers le monde entier, le consensus remarquable auquel le peuple burkinabè a abouti pour la gestion d’une transition démocratique est positivement apprécié comme un bel exemple. D’aucuns mêmes qualifient affectueusement les Burkinabè de fous suite aux scènes de balayages des rues de Ouagadougou le 1er novembre 2014 pour débarrasser la ville des cailloux, pneus brûlés et autres embuscades qui ont servi pour manifester la furie de l’insurrection populaire. Car disent-ils, sous d’autres cieux en Afrique, c’est l’anarchie qui se serait plutôt installée dans le pays pour longtemps. Il est souhaitable que ce sens élevé du patriotisme bâti par la révolution sous Thomas Sankara et qui consiste à privilégier l’intérêt supérieur de la Nation au détriment des intérêts partisans et bassement égoïstes ,continue de forger le caractère du Burkinabé pour l’éternité, dans un monde où le concept de la mondialisation entraîne souvent la perte de dignité des peuples face au pouvoir de l’argent, aux crimes organisés et à l’immoralité bestiale et déshumanisante.