Les forces françaises au Mali veulent ratisser large. En tout cas, elles ne veulent pas laisser la moindre parcelle aux djihadistes pour leur permettre de troubler le sommeil des habitants des villes libérées. Après les massifs des Ifoghas et le massif du Tigharghar, elle a entamé, dimanche dernier, une opération baptisée « Gustav » dans une vallée au Nord de Gao. L’objectif est de débusquer d’éventuels combattants islamistes. Cette vaste opération à laquelle participe faiblement l’armée malienne, car n’étant pas en première ligne, a déjà permis de saisir des centaines d’obus et de roquettes de grand calibre et bien d’autres matériels surtout roulants. C’est dire que les djihadistes avaient plusieurs sanctuaires où ils cachaient leurs armes. Au vu de ces résultats déjà enregistrés, il serait également bien que l’on fasse un ratissage au niveau de toutes les zones qu’occupaient ces fous d’Allah. Car, ces armes découvertes ne sont certainement pas les dernières. Pour tout dire, depuis le début de l’opération ‘’Serval’’, le nombre d’armes découvertes est important et impressionnant. C’est la preuve que ces islamistes sont des fins stratèges en guerre. Mais c’est aussi le signe de leur volonté de faire durer les hostilités. En dissimulant un peu partout les armes, cela leur permet d’infiltrer les populations sans se faire repérer et de les récupérer après pour semer le trouble, sinon la désolation. C’est d’ailleurs la stratégie que les Taliban ont utilisée contre la coalition de la force internationale qui les combattait en Afghanistan. Ces narcoterroristes du MUJAO, d’AQMI et compagnie ont certes perdu la bataille mais pas encore la guerre. Heureusement que la France, qui n’est pas à son premier combat contre ces terroristes, semble avoir compris le jeu. On voit qu’elle est au four et au moulin pour que le Mali recouvre et son territoire et la sécurité. Les forces du pays d’ATT qui sont aux fraises étant incapables de tenir le pompon face à ces djihadistes. En vérité, la France ne veut pas enterrer le cadavre et laisser ses pieds dehors. Il est évident que si les poches djihadistes ne sont pas neutralisées, la menace islamo-terroriste ne peut être écartée. Le travail que mène la France est plus que salutaire. Le Mali ambitionne d’organiser des élections en fin juillet et cela ne peut être possible dans un territoire miné et en proie à des attaques terroristes. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ‘’Gustav’’ à la trousse des barbus, est une autre partie de la guerre qui se joue au Nord-Mali. Et ce, disons-le clairement, sans un grand apport de l’armée malienne, qui se contente toujours de faire un service minimum. Il ne fait pas de doute, ce qui se passe sur le terrain prouve, une fois de plus, que ce sont les forces françaises qui mènent la véritable traque des djihadistes. Un adage dit que quand on vous lave le dos, il faut vous laver le ventre. Mais l’armée malienne est loin de faire sien cet adage. Vivement que la formation de cette armée qui vient de démarrer permette à celle-ci de jouer son rôle régalien, notamment celui de défendre l’intégrité du territoire. La Mission internationale de soutien au Mali (MISMA), qui peine à se déployer totalement sur le terrain de combat, devrait aussi être outillée aux opérations de ratissage des bases djihadistes. Cela est d’autant nécessaire que c’est elle qui va prendre le relais après le départ de l’armée française qui a, du reste, déjà commencé, avec le retrait d’une centaine d’hommes, lundi. Il est important qu’elle soit en mesure d’assurer la relève car, les djihadistes n’ont pas encore dit leur dernier mot. D’ailleurs, le chef d’Al-Qaida, Ayman al-Zawahiri, a récemment averti la France qu’elle connaîtrait, au Mali, « le même sort que l’Amérique en Irak et en Afghanistan ». Cette menace traduit les intentions des terroristes à livrer une bataille de tortue aux forces françaises mais aussi à toutes celles engagées au Mali.