Le Président de la Transition, Président du Faso, S.E.M. Michel KAFANDO, a présidé ce vendredi 21 août 2015, la cérémonie de signature du Pacte de bonne conduite pour des élections apaisées au Burkina Faso. Conçu sous la houlette du Conseil Supérieur de la Communication (CSC), ce document de 17 articles est sensé régir les comportements des différentes parties prenantes aux consultations électorales du 11 octobre prochain.
Les élections présidentielles et législatives avancent à grand pas. Et les plus hautes autorités, soucieuses de la concorde sociale pré et post élections, balisent le terrain de la campagne électorale qui s’ouvrira le 19 septembre 2015. La signature ce 21 août du Pacte de bonne conduite s’inscrit dans cette logique.
En effet, le Président du Faso a, en présence du Premier ministre et de quelques membres du gouvernement, du Président du CNT, du Président du Conseil constitutionnel, des Présidents d’autres institutions, d’autorités militaires, paramilitaires et religieuses, été témoin de la signature d’un pacte pour encadrer le discours électoral.
« Les élections en Afrique sont parfois sources potentielles de fracture sociale, d’où la stricte règlementation prévue par la loi pour l’encadrement du discours électoral », a d’entrée signifié la Présidente du CSC, Mme Nathalie SOME, pour expliquer le bien-fondé de la démarche.
Abondant dans le même sens, le Président du Faso renchérit : « Le but recherché, à travers la signature de ce Pacte, est de faire en sorte que le discours électoral ne brise pas l’harmonie de l’unité nationale. Que l’on ne se livre pas à des surenchères, à des diatribes, à des attaques personnelles, à une rhétorique qui aurait pour conséquences d’entrainer une fracture sociale ».
Expérimenté depuis 2002 aux élections consécutives à la disparition tragique du journaliste Norbert ZONGO, le code de bonne conduite avait bénéficié d’une large adhésion et la première responsable du CSC croit à un remake de cette confiance au présent document. « Nous n’avons pas de raison de ne pas espérer le même élan patriotique en ce qui concerne les élections du 11 octobre 20105 », a souhaité Nathalie SOME.
Son vœu n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. En effet, le clou de la cérémonie a été l’apposition de leur signature au bas du document par les différents candidats déclarés à la présidentielle, les représentants des Organisations de la Société Civile (OSC) et ceux des médias, signe de leur adhésion à ce Pacte de bonne conduite.
Cette adhésion acquise, les acteurs des consultations électorales devraient de l’avis de Mme Nathalie SOME, bannir de leur discours les germes de la division. « En adhérant au Pacte, les différentes parties prenantes aux élections s’engagent à inscrire leur discours dans le cadre d’une saine émulation des idées », dira la Présidente du CSC.
Et S.E.M. Michel KAFANDO, pour susciter le réveil de la fibre patriotique de ses compatriotes, a rappelé : « Point besoin d’ajouter que la communauté internationale nous observe, puisqu’il est maintenant acquis que la façon dont nous réussirons ces élections servira d’exemple et de référence. Il nous appartient dans ces conditions, de relever le défi, en démontrant notre commune volonté de vivre ensemble, de transcender nos différences et nos intérêts individuels pour ne voir que l’essentiel : faire du Burkina un pays exemplaire en termes de démocratie, de liberté et de valeurs humaines. De telles exigences imposent que le maintien de la cohésion sociale soit une préoccupation permanente ».
Le Président a alors invité tous les acteurs à s’approprier le contenu du Pacte et à s’abreuver à sa source tout le long de la campagne pour des consultations électorales apaisées au Burkina Faso.
« La campagne pour les élections législatives et présidentielle s’ouvrira le 19 septembre prochain. Je voudrais, dans le cadre du Pacte de bonne conduite que vous venez de signer mettre l’ensemble des acteurs politiques devant leur responsabilité et les inviter, à la retenue dans les propos et les actes, au respect mutuel et à faire confiance au vaillant peuple burkinabé.
Nous avons tous intérêt à tourner la page de la Transition dans un climat d’apaisement et de sérénité. Tout commande que dans l’ordre, la discipline et le respect mutuel, nous faisions de ces élections un exemple pour ceux qui nous observent ; un exemple également pour notre cher pays qui n’en sortira que grandi et honoré. A vous donc de jouer. », a conclu S.E.M. Michel KAFANDO.
Direction de la Communication de la Présidence du Faso