Plus d’un kilogramme de cocaïne d’une valeur de plus de 35. 000 000 de F CFA, un lot de papier pour le conditionnement du stupéfiant, des appareils de pesage de drogue, des portages et portables. C’est le butin que le service régional de la police judiciaire de Ouagadougou a saisi au domicile de Laurent Noaga Nana dit Yorobo, sis à Ouaga 2000.
Il a été présenté, avec deux réseaux de faussaires, le vendredi 21 août, aux hommes de média. Pour le chef du service régional de la police judiciaire, le commissaire de police, Bonswindé Sankara, Laurent Nana possède un laboratoire de reconditionnement de la cocaïne dont il exerce la vente depuis 2010. Le stupéfiant lui serait livré par un ressortissant d’un pays voisin.
Les deux réseaux ont des modes opératoires similaires. Un membre du gang fait le repérage de la cible et informe les autres. Le premier, spécialisé dans l’attaque des boutiques, prend position non loin de la cible. « Lorsqu’il constate qu’il y a moins de clients, il pénètre dans la boutique, la referme à clé et, à l’aide des armes, il tient en respect toutes les personnes présentes. Ainsi, il opère tranquillement », a déclaré le commissaire de police, Bonswindé Sankara.
Ce premier réseau est composé de Maurice Nana dit Fifty cent, Roland Tapsoba, alias Rolbi, tous deux récidivistes et d’un troisième membre, toujours en cavale et qui se trouve être le chef du deuxième gang. Dans cette bande, c’est Eric Sawadogo, dit Congo Eric, élève âgé de 20 ans, qui joue les éclaireurs. Aux dires du chef du service régional de la police judiciaire de Ouagadougou, en tenu scolaire kaki, le sieur Sawadogo identifie les cibles et en avertit ses complices dont Issaka Ouédraogo, alias Mutin. « Ils attendent la nuit pour opérer. A l’aide de biche ou arrache-clou et de cisailles, ils ouvrent les portent ou coulissent les vitres des fenêtres, s’y introduisent et ramassent tout objet de valeur », a-t-il expliqué.
Les deux réseaux de faussaires ont, au cours de leurs opérations dans les services publics, commerces et domiciles, emporté 10 ordinateurs de bureau, 05 postes téléviseurs écrans plasma, des motos de marque Yamaha 135, force X, crypton Z, TVS Rock Z… « Les faussaires seront conduits devant le procureur du Faso près du Tribunal de grande instance de Ouagadougou pour qu’ils répondent de leurs actes et les investigations continuent pour arrêter celui qui est en cavale », a rassuré le chef du service régional de la police judiciaire de Ouagadougou, le commissaire de police Bonswindé Sankara. Il a félicité la population dont la collaboration a permis de mettre hors d’état de nuire ces gangs. Et de rappeler les numéros verts 17, 10 10 et 16.
Sidgomdé