Le Ministère de l’Environnement et des Ressources halieutiques (MERH) a tenu , le jeudi 20 août 2015 à Ouagadougou, un atelier national de validation du processus de mise en place du Comité national sur les changements climatiques.
La problématique des changements climatiques constitue une préoccupation du gouvernement burkinabè. C’est dans ce cadre que le ministère en charge de l’Environnement et ses partenaires techniques ont initié, le jeudi 20 août 2015 à Ouagadougou, un atelier d’échanges qui devra aboutir à la création d’un nouveau Comité national sur les changements climatiques (CNACC). Selon le secrétaire général du ministère de l’Environnement et des Ressources halieutiques (MERH),Georges Lambert Ouédraogo, ladite cellule se penchera de manière efficiente sur les questions de changements climatiques.
Il a rappelé l’existence antérieure du Comité interministériel pour la mise en œuvre des actions de la convention sur les changements climatiques (CIMAC). A l’en croire, ledit comité, pourtant plein d’espoir, s’est avéré inopérant dans les missions qui lui étaient assignées. «Le CIMAC qui avait suscité des espoirs dans la lutte contre les effets négatifs des changements climatiques n’a pas atteint les objectifs escomptés. Le manque de moyens en est la principale cause. A cela s’ajoutent le nombre insuffisant des membres du comité et leur faible niveau d’implication», a-t-il expliqué. Il a poursuivi en précisant que c’est dans le souci d’impulser une nouvelle dynamique dans leur perpétuelle mission de protection de l’environnement, que leur est venue l’idée innovatrice de relancer sur de nouvelles bases, cette nouvelle structure nationale en charge de la lutte contre les changements climatiques. Ce comité est le bienvenu, s’est-il réjoui, car l’échec du CIMAC a laissé un vide institutionnel. «Cela ne répondait pas aux recommandations internationales. Il y avait donc une exigence en la matière», a-t-il estimé. En effet, les experts, à l’entendre, prédisent des lendemains sombres pour l’Afrique subsaharienne et particulièrement les pays du Sahel en termes de choc climatique. «La variabilité climatique constatée plongerait, en effet, cette partie du continent dans un contexte où la disponibilité de l’eau aussi bien pour l’agriculture que les usages domestiques sera très faible», a-t-il soutenu. Selon le projet de texte, le futur comité comptera donc plusieurs attributions dont principalement, celle de veiller à la mise en œuvre, au suivi et à l’évaluation des obligations prescrites par le Protocole de Kyoto et par la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC). M. Ouédraogo a, dans le même ordre d’idée, rappelé que ladite convention a pour objectif ultime de stabiliser les concentrations de Gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère à un niveau qui ne perturbe pas le système climatique. «L’autre but secondaire est d’éviter l’hypothèque des possibilités d’adaptation naturelle des écosystèmes aux changements climatiques et de sauvegarder la production alimentaire», a-t-il ajouté. Aussi, il a souligné, qu’en plus de son rôle de mobilisateur des fonds nécessaires à cette mise en œuvre, le futur comité jouera un rôle d’alerte précoce sur les risques liés aux phénomènes des changements climatiques. A l’écouter, après avoir présenté le projet de texte portant création du CNACC, les participants procèderont successivement, à l’examen, aux amendements, à des recommandations, puis à l’adoption finale de ce document. Cet atelier d’échanges a regroupé divers participants nationaux issus des secteurs public et privé.
Alpha Sékou BARRY
(Stagiaire)