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Projet de prévention et de prise en charge des IST/VIH/Sida sur la RN°1 : Un bilan à mi-parcours satisfaisant
Publié le vendredi 21 aout 2015  |  Sidwaya




Parmi les étapes du processus de mise en œuvre d’un projet, l’utilité de l’évaluation n’est plus à démontrer. C’est dans cette optique que l’Association l’Ecole des Citoyens (ASEC-Burkina), soucieuse de faire le bilan des actions déjà menées dans la première phase (de janvier à juin 2015), du projet de prévention et de prise en charge des IST/VIH/Sida sur la RN°1, axe Ouagadougou-Bobo-Dioulasso, a organisé le mardi 6 août 2015 à Ouagadougou, un atelier-bilan à mi-parcours.

Dans le cadre des mesures d’accompagnement des travaux de renforcement de la route nationale N°1, la Direction générale des routes (DGR), gestionnaire du devis-programme d’Appui au suivi des projets financés par le 10ème Fonds européens pour le développement, a octroyé une subvention à l’Association l’Ecole des Citoyens (ASEC-Burkina), pour la mise en œuvre du projet «prévention et de prise en charge des IST/VIH/Sida sur la RN°1, axe Ouagadougou-Bobo-Dioulasso». Ce projet contribue à la réduction de la propagation des infections sexuellement transmissibles, du VIH/Sida, parmi les populations mobiles et riveraines de la RN°1, entre Ouagadougou et Bobo-Dioulasso. Pour atteindre les résultats escomptés, ASEC-Burkina doit promouvoir sur le tronçon, entre autres des activités de prévention, de renforcement de capacité, d’appui à l’organisation des campagnes de dépistage, de promotion des droits des personnes vivant avec le VIH. A mi-parcours, les activités menées par l’Association l’Ecole des Citoyens (ASEC-Burkina) ont permis de sensibiliser 9084 personnes à travers l’organisation de 298 causeries éducatives et 2 théâtres-forum, à la fin du premier semestre. Les camionneurs, les ouvriers, les travailleuses de sexe, les vendeuses ambulantes, les populations riveraines, les usagers de l’itinéraire Ouagadougou-Bobo-Dioulasso, les autorités locales, les associations communautaires, les organisations des transporteurs sont les principales cibles de ce projet.
Au niveau du dépistage du VIH/Sida, six (6) campagnes ont pu être réalisées au cours du premier semestre. Elles ont permis de dépister au total 1853 personnes dont 778 hommes et 1075 femmes. 15 personnes ont été dépistées séropositives suite à ces campagnes. Le renforcement des capacités des acteurs de terrain a permis l’organisation de trois (3) sessions de formation sur les techniques d’animation, les IST/VIH/ Sida et la santé de la reproduction/planification familiale. Elles ont concerné soixante (60) animateurs communautaires, dont 30 hommes et 30 femmes. Quinze (15) agents de Centres de santé et de promotion sociale (CSPS) ont pu être également formés sur l’approche syndromique et la gestion des déchets biomédicaux. Soixante (60) leaders communautaires parmi lesquels, des chefs coutumiers et religieux, des responsables des transports ont pu être également sensibilisés à travers l’organisation des journées de plaidoyer sur les devoirs et la protection des droits des personnes vivant avec le VIH.

Une préoccupation relative à l’accompagnement des personnes dépistées séropositives au cours des campagnes de dépistage a retenu l’attention des participants à l’atelier. A cette question, l’unité de gestion du projet dira que ces personnes bénéficient déjà de la gratuité des examens biologiques, grâce au fait que le coût est assuré par le projet. La visibilité du projet a été également un point discuté. A ce niveau, l’unité de gestion du projet reconnaît des actions menées au premier semestre, et s’engage à s’investir davantage sur le sujet, au cours du second semestre. Au terme de l’atelier, des recommandations ont été formulées dont deux à l’endroit de l’unité de gestion du projet, et la troisième à l’endroit de la Direction générale des routes. Le bilan à mi-parcours indique un taux général de réalisation qui se situe autour de 44%. Ce taux aurait pu être plus élevé si le projet n’avait pas connu un retard de démarrage.

Des débats au cours de l’atelier-bilan à mi-parcours, du 6 août 2015 à Ouagadougou, on peut relever deux remarques importantes à prendre en compte, pour mieux conduire le projet dans sa seconde phase. Il s’agit de la nécessité de cerner la situation épidémique du VIH/Sida au niveau des localités bénéficiaires, et de la connaissance exacte de la population viable du projet en prélude à une évaluation sommative.

L’atelier a permis à l’Association l’Ecole des Citoyens (ASEC-Burkina) de bénéficier des opinions d’autres partenaires impliqués, pour mieux conduire le projet dans sa seconde phase, qui court jusqu’en décembre 2015.


Tabyam OUEDRAOGO
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