Le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques, de l’Assainissement et de la Sécurité alimentaire, François Lompo, dans le cadre du suivi de la campagne agricole 2015-2016, a visité le mardi 18 Août 2015 dans la région du Centre, un champ de maïs, une rizière et un champ-école de niébé améliorés. Malgré l’installation tardive de la saison, il trouve la physionomie des cultures bonne.
Jusqu’au mois de juillet, l’inquiétude se lisait sur les visages des producteurs burkinabè. Mais fort heureusement, la saison hivernale a fini par s’installer dans la 2e semaine. Et pour constater le bon déroulement de la campagne, le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques, de l’Assainissement et de la Sécurité alimentaire, François Lompo, a visité le mardi 18 août 2015 dans la région du Centre trois exploitations. La visite a débuté à Zinguédéssé dans la commune rurale de Komsilga, dans un champ de maïs de 28 ha. Dans cette exploitation, c’est la variété wari qui est utilisée avec un cycle de 91 jours. Selon le propriétaire du champ, El hadj Aboudoulaye Zongo, la production attendue est de 49, 6T. Le ministre a ensuite fait une escale dans un champ-école de niébé à Kienfangué. Dans cette exploitation de 250 m2, c’est la variété komcalé qui est produite. Pour un cycle de 70 jours, ce type de semence prévoit un rendement moyen de 1,5 à 2 tonnes comparativement au niébé conventionnel qui est de 300kg/ha. Selon le chef de zone d’agriculture de Komsilga, David Conombo, il s’agit, à travers ce champ, de former les femmes de la localité aux différentes pratiques culturales en vue de les comparer à celle paysanne. « Ce test qui est à sa 2e édition, a permis aux femmes d’augmenter leur production », a confirmé la porte parole des femmes Asséta Sawadogo. A cet effet, elle a invité les femmes des autres contrées à s’approprier ce paquet technologique car non seulement il permet de mener à bien la culture du niébé, mais aussi de savoir conserver ces légumineuses sans utiliser des produits chimiques.
Une bonne campagne agricole
La tournée de M. Lompo a pris fin à Goghin dans la commune rurale de Koubri. Là, le ministre a visité un bas-fond rizicole de 60 ha. « Lauréat du prix national du meilleur bas-fond 2014, la rizière est un exemple pour les producteurs », a-t-il soutenu. Dans cette exploitation, c’est la variété de semence FKR19 qui est cultivée avec un cycle de 110 jours.
A entendre le 1er responsable, «la campagne agricole dans le Centre est bonne même s’il ya des disparités. De la 1re exploitation à la rizière en passant par le champ- école, nous pouvons dire que nous sommes à un stade végétatif qui est bon », a souligné le ministre. Et de poursuivre que les producteurs sont à féliciter car ils utilisent les bonnes pratiques agricoles en commençant par l’utilisation de variétés adaptées à haute potentialité de rendement. Au terme de la tournée, l’on constate que les plantes sont au stade de montaison (maïs), de ramification (niébé) et de tallage pour le riz. La visite du ministre a été une aubaine pour les producteurs d’égrener un chapelet de difficultés qui sont, entre autres, l’arrivée tardive des intrants, le manque de matériel agricole et le manque de bassins de collecte d’eau en vue de faire face à d’éventuelles poches de sécheresse. En réponse à ces doléances, François Lompo promet y remédier, car a-t-il précisé, «le gouvernement dans son programme (après la Transition) envisage acheter 800 tracteurs qui seront revendus aux producteurs hors taxes ainsi que la création d’une usine de montage de matériel agricole ». Et de renchérir que des techniciens sont actuellement en formation en matière de réparation de ce matériel.
Fleur BIRBA
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