Koupélà - Plus d’une centaine de travailleurs de la Société des Routes et de Bâtiments (SOROUBAT/KPL) ont manifesté, lundi dernier, à Koupéla (Centre-est), pour exiger le départ de deux de leurs responsables et des meilleures conditions de vie et de travail, a constaté sur place un correspondant de l’AIB.
Il est 8heures du matin lorsque nous apercevions plus d’une centaine d’ouvriers de la Société des Routes et de Bâtiments (SOROUBAT/KPL) battre le pavé depuis leur point de ralliement (Auberge Touristique de Koupéla) au siège administratif de ladite société (en face de la Compagnie de la gendarmerie nationale); soit une distance d’environ cinq (5) kilomètres.
Sur l’une des pancartes des marcheurs, on pouvait lire : « Nous voulons le départ de Khaled et Bradrad», faisant allusion à leurs chefs de Service de Contrôle et de Groupement, tous de nationalité Tunisienne.
« (…) Ce groupe tient à dire que tant que Khaled et Badrad ne quittent pas ce chantier, des manifestations de ce genre se poursuivront», a déclaré à l’AIB, Sawadogo Sambo, porte-parole des manifestants, à l’issue d’une rencontre avec l’Administration de l’entreprise.
La société SOROUBAT/KPL est l’entreprise chargée du butinage de la route nationale n°16 (Koupéla-Frontière du Togo).
Tout comme quelques ouvriers se plaignant des conditions de travail précaires, Kyelem Madeleine, un agent de nettoyage de la société affirme travailler sans le strict minimum de sécurité. «Nous utilisons des balais traditionnels pour balayer et pire encore nous entrons dans les latrines nettoyer sans gants de protection. »
Pour Khaled, Chef du Service de Contrôle de Groupement, le seul Tunisien d’ailleurs qui a accepté répondre aux questions de l’AIB, «la gestion salariale respecte une grille pré négociée», rappelant « qu’en aucun cas l’équipe dirigeante de SOROUBAT/KPL n’a eu un écart de langage ni de comportement discriminatoire avec un ouvrier ».
M. Khaled a aussi évoqué un cas de vol sur le chantier qui « est une vérité et le dossier est à la gendarmerie pour la suite à donner », a-t-il conclu.
Agence d’Information du Burkina
As/ndt