Le nombre des accidents dans la ville de Sya croît de jour en jour. Diverses causes sont à l’origine du phénomène qui fauche des vies. Une équipe de Sidwaya est allée le 18 août 2015, à la rencontre des services de sécurité et des usagers pour appréhender le phénomène.
Un des fléaux qui touche la ville de Bobo-Dioulasso reste les accidents de la circulation. Selon des données de la section des accidents du commissariat central de la police nationale de Bobo-Dioulasso, le nombre des accidents survenus au premier semestre (janvier à juin 2015) s’élève à 1 859 cas. Un chiffre en hausse comparativement avec celui du dernier semestre de 2014 qui était de 1 554 cas, soit une hausse de 305 cas d’accidents. Selon des sources sécuritaires, cette augmentation s’explique par l’étroitesse des voies, les signalisations défaillantes et l’augmentation du parc de motocycles. A en croire certains usagers, les axes les plus touchés sont entre autres, la route nationale n°1 qui relie la ville à la capitale Ouagadougou, et le boulevard de l’Indépendance. Selon Abdoulaye Héma, un riverain de la route nationale n°1, on enregistre au minimum trois cas d’accident dans la journée. A l’entendre, ils surviennent généralement aux heures de pointe. Pour lui, les causes sont liées surtout à l’état défectueux des véhicules, à l’excès de vitesse, à l’intolérance et à la réduction de la visibilité des panneaux. Une victime de l’intolérance, Amadé Kindo, témoigne:«Nous nous sommes arrêtés au feu, et quand le feu est passé au vert, on devait partir. Mais avant que je n’aie bougé, le taximan étant derrière, précipitamment m’a coincé. Quand je lui ai demandé de se retirer pour que je puisse partir, il s’est montré grotesque». Ces différents accidents entraînent souvent des conséquences tragiques, notamment de graves blessures et de pertes en vies humaines. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Pour le commissaire de police de la section accident, Yssoufou Bélémou, le nombre de décès accidentels au premier semestre de 2015 s’élève à 55 victimes. Face à cette situation inquiétante, certaines mesures sont prises par les autorités de la ville. On note le déploiement des volontaires adjoints de sécurité (VADS), la mise en place des ralentisseurs couramment appelés «gendarmes couchés». M. Bélémou a ajouté qu’une action conjuguée de tous à travers la sensibilisation sur le respect du code de la route, l’entretien de la signalisation et la rigueur de la répression pourraient réduire ces accidents de la route.
Maïmouna TAO &
(Collaboratrice)
Souleymane OUEDRAOGO