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© Autre presse par DR
Banque de l’habitat: le DG déféré au parquet |
Dans la déclaration qui suit, la COSCA et L’OAPS donnent leurs positions sur la procédure du recrutement du nouveau directeur général de la Banque de l’Habitat du Burkina et dénoncent au passage la « prise en otage des compétences intellectuelles au profit d’intérêts politiques égoïstes et claniques »
Un appel à candidature a été lancé dans le journal Le Pays du 30 juin 2015 pour le recrutement d’un Directeur Général d’une grande Banque commerciale de la place. L’appel à candidature a été lancé par le cabinet de Maître Harouna SAWADOGO. A cet effet, une vingtaine de dossiers a été reçue.
Pendant que les candidats s’attendaient à un appel pour être auditionné ils apprennent que le Conseil d’administration de la Banque s’est réuni, le 06 Août 2015, avec pour ordre du jour la nomination du Directeur Général et du Directeur Général Adjoint de la Banque.
A-t-on balayé du revers de la main la procédure du recrutement enclenchée par le cabinet ? De source sûre, aucun candidat n’a été auditionné. Si cela a été fait, nous défions toute personne ou le cabinet de présenter un PV de présélection ou d’entretien. S’il n’y a pas de PV d’entretien, c’est que la procédure de recrutement qui devait être faite par le cabinet a été interrompue ou ignorée et un nom d’un ami, d’un copain a été imposé par le ministre des Finances pour le poste de Directeur Général. Et de surcroit un ami qui a plus de 50 ans alors que la fourchette d’âge dans l’appel à candidature est de 40 à 50 ans.
Nous venons, par cet écrit dénoncer cette forfaiture du ministre qui est pire que celle du régime Compaoré.
Donner la chance à tous les candidats et arrêter d’imposer des Directeurs Généraux à la tête des structures.
La Banque de l’habitat a beaucoup souffert de la mal gouvernance du régime Compaoré et ne mérite pas cela. Nous invitons toute personne à aller voir dans quel état piteux de délabrement total est le siège de la Banque sis à l’avenue Kwamé Nkruma. Par cet écrit nous dénonçons cette prise en otage des Burkinabé à aspirer à des logements sociaux décents.
-Nous dénonçons cette prise en otage des compétences intellectuelles au profit d’intérêts politiques égoïstes et claniques.
- Nous dénonçons cette prise en otage de l’outil de travail du personnel au profit d’intérêts subjectifs.
- Nous dénonçons cette politisation des instances de gouvernance de nos Banques, en générale et de la banque de l’habitat en particulier.
- Nous dénonçons cette pratique anti constitutionnelle et anti démocratique dans le choix des dirigeants de nos sociétés. Cette pratique n’honore pas l’insurrection des 30 et 31 octobre 2014.
Des camarades sont tombés sous des balles pour que plus rien ne soit plus comme avant ! C’est vrai des acquis ont été réalisés dans la transition. Il faut se rappeler la nomination de Monsieur GUIGUEMDE et autres pour ne pas tomber dans les mêmes erreurs. Il faut maintenir le cap dans la recherche de la vérité, de la justice, de l’égalité des chances dans la recherche de l’emploi.
Dans l’article 04 du code du travail, il est stipulé que toute discrimination dans l’emploi est à bannir. Nous félicitons Monsieur le Premier Ministre pour sa soif de justice et l’invitons à aller dans ce sens. Toutefois nous prenons à témoins le PCA, Tibila Kaboré, la CNSS, Maître Harouna Sawadogo, La BOAD pour tout ce qui va arriver. Un collège d’avocats sera constitué et nous n’allons pas nous laisser faire une deuxième fois.
Vive la Transition et vive le peuple burkinabé1
Ont signé
La COSCA : 62048018
L’AOPS : 78172423
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