Lutte contre le banditisme au Burkina Faso : 5 trafiquants de faux dollars aux arrêts

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Publié le mardi 18 aout 2015 | Le Quotidien

© aOuaga.com par A.O
Campagne nationale de reboisement 2013 : les paramilitaires mettent en terre plus de 1 000 plants
Jeudi 22 août 2013. Bissiga (région du Plateau central). Les corps paramilitaires (police nationale, police municipale, douane, Eaux et forêts, garde de sécurité pénitentiaire) ont mis en terre 1 500 plants dans le bosquet du village de Bissiga dans la province de l`Oubritenga (région du Plateau central) dans le cadre de la campagne nationale de reboisement. Photo : l`entrée principale de la direction générale de la police nationale

Les responsables du commissariat de police Ouaga 2000 ont animé une conférence de presse, le lundi 17 août 2015, à Ouagadougou. Il s’est agi de présenter aux hommes de médias, des faussaires qui ont été arrêtés dans leur course.

Ils sont cinq individus dont l’âge est compris entre 25 et 32 ans, qui évoluaient dans le faux monnayage de billets de dollar. Selon Wakilou Senou, commissaire de police de Ouaga 2000, les faits remontent jusqu’au 10 août 2015, où ses éléments de la brigade de recherche ont reçu un appel téléphonique anonyme faisant état de la détention par des individus, des billets de dollars américains qu’ils tenteraient d’échanger. Ainsi, a-t-il dit, une équipe a été mise sur le coup permettant d’interpeller Mahamoudi Zongnaba, Illa Attier, Daouda Tissologo, Yahaya Tissologo et Saïdou Idani. Pour ce qui est des circonstances de l’affaire de faux billets, le commissaire a signifié que tout serait parti du nommé, Daouda Tissologo qui aurait ramené les billets de la Côte d’Ivoire. « C’est en 2011, au plus fort de la crise ivoirienne, profitant de la fuite de son employeur, que Daouda Tissologo aurait volé les billets. C’est à l’occasion d’un voyage en Côte d’Ivoire que Yahaya Tissologo aurait été mis au courant par son frère et serait rentré au Burkina Faso avec un échantillon des faux billets à son retour », a indiqué Wakilou Senou. Dans la même dynamique, il poursuit en ajoutant en ces termes : « C’est en rentrant définitivement au Burkina Faso en 2014 que le principal auteur de l’affaire, à savoir Daouda Tissologo, aurait ramené le plus gros lot de faux billets soit au total 533 billets de dollars en coupure de cent dollars soit un total de 55300 dollars d’une valeur de 27 650 000FCFA ». En effet, afin de se rassurer de la qualité des billets, le commissaire Senou a précisé que les deux frères ont parlé de l’affaire à leur oncle, Saïdou Idani, qui les aurait aidés à convertir deux des billets par l’intermédiaire de ses amis commerçants en l’occurrence Mahamoudi Zongnaba et Illa Attier. « cela ayant réussi, c’est en voulant convertir une bonne partie des billets soit 100 coupures de 100 dollars que les investigations ont permis de démanteler ces indélicats », a relaté le commissaire de police de Ouaga 2000. Au cours des échanges avec les hommes de médias, il a soutenu que lesdits délinquants étaient à leur premier forfait et que les billets que ceux-ci tentaient d’échanger étaient des faux. En ce qui concerne la question des ramifications possibles du réseau, le commissaire dit être aux aguets tout en ayant regard sur l’évolution de la situation. Pour ce qui est de la suite de l’affaire, Wakilou Senou a rassuré les hommes des médias que lesdits malfrats iront répondre de leur acte devant le procureur dès les heures qui suivent. Par ailleurs, avant de prendre congé de ses invités, il a invité les populations à redoubler de vigilance et surtout à renforcer leur collaboration avec les forces de l’ordre en appelant aux numéros verts (1010, 16, 17 80001145) pour informer les services de Police et de Gendarmerie de toute situation suspecte car, pour lui, c’est ensemble qu’une lutte efficace contre la délinquance et la criminalité dans la cité est possible. En revanche, il a salué les efforts déjà consentis dans ce sens tout en réitérant sa volonté sans relâche de traquer tous ceux qui troublent la quiétude des honnêtes citoyens. « L’aboutissement de cette mission est la preuve que nous avons besoin de l’accompagnement et la confiance de la population. Elles peuvent être tranquilles car en aucun cas tous ceux qui fourniront des informations ne verront leur identité nulle part dans les recherches », a-t-il conclu1

Par Lawakila Rodrigue KABARI