Ouagadougou - Le Conseil supérieur de la communication (CSC) a interdit samedi, dans un communiqué, la couverture médiatique des dépôts de candidature à la présidentielle considérés comme une «campagne électorale déguisée».
«Loin d’être des actions anodines, ces agissements tombent sous le coup de la loi interdisant la campagne électorale déguisée», a écrit l’autorité de régulation dans un communiqué parvenu à l’AIB.
Selon le CSC, au regard des textes en vigueur portant règlementation de la couverture médiatique des activités des partis, formations et regroupements politiques, des candidats indépendants du 21 juin au 18 septembre 2015 inclus, la couverture médiatique d’un dépôt de candidature n’est pas autorisée.
Les actions politiques dont la médiatisation est autorisée par ladite décision sont des investitures, des avis et annonces, précise le texte.
Le CSC recommande aux acteurs en lice pour l’élection présidentielle à se départir de telles sollicitations et à se conformer aux dispositions de la décision.
L’instance de régulation rappelle que dans ses prérogatives, elle appliquera aux contrevenants les sanctions rattachées à la violation de cette décision.
Les candidats à l’élection présidentielle du 11 octobre prochain au Burkina Faso, ont jusqu’au 21 août 2015, pour déposer leur dossier au Conseil constitutionnel, qui devrait publier la liste définitive des candidats le 29 de ce même mois.
Le dossier des candidatures est déposé au Conseil constitutionnel qui doit s’assurer, de l’authenticité de chacune des pièces demandées. Il s’agit entre autres, de la déclaration de candidature, de l’attestation d’investiture, du logo du parti, du casier judiciaire, de l’extrait d’acte de naissance, du certificat de nationalité, et de la quittance de versement des 25 millions de FCFA de caution.
Des organisations de la société civile (OSC) ont introduit la semaine dernière devant le Conseil constitutionnel un recours, contre l’éligibilité de sept de candidats du parti de l’ancien président (CDP), aux prochaines échéances électorales.
Un acte qualifié d’ « illégal » par l’ex-parti au pouvoir (le Congrès pour la démocratie et le progrès), qui estime que «ces OSC sont à la solde» de ses adversaires politiques.
Plus de cinq millions 500 mille Burkinabè sont appelés aux urnes le 11 octobre prochain pour élire le président du Burkina Faso et les députés, afin de marquer la fin d’une année de transition entamée depuis la chute de M. Compaoré, en exil actuellement en Côte d’Ivoire.
Agence d’information du Burkina
ndt/