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© Autre presse par DR
Chériff Sy, le président du Conseil national de la transition au Burkina Faso. |
L’ambassadeur de Palestine au Burkina Faso avec résidence à Bamako, Abdal Karim Ewaïda, s’est entretenu, le vendredi 14 août 2015 à Ouagadougou, avec le président du Conseil national de Transition (CNT), Chériff Sy, autour de la conduite du processus de transition et de la crise israélo-palestinienne.
Le Burkina Faso peut compter sur le soutien de la Palestine en cette période de transition politique. Assurance a été donnée par l’ambassadeur de ce pays auprès du Burkina avec résidence à Bamako, Abdal Karim Ewaïda, le vendredi 14 août 2015 à Ouagadougou, au cours d’un tête-à-tête avec le président du Conseil national de Transition (CNT), Chériff Sy. « Je suis venu traduire la solidarité du peuple palestinien avec le peuple burkinabè en ce temps de transition, tout en souhaitant que les élections du mois d’octobre soient une réussite. Le Burkina est un pays défenseur des droits de l’homme, qui a des relations historiques avec la Palestine », a indiqué le diplomate à l’issue de l’entretien. Il dit également avoir évoqué l’interminable crise israélo-palestinienne avec son hôte. « Le président du Conseil national de Transition a confirmé la position du Burkina Faso par rapport au droit immuable du peuple palestinien d’avoir son Etat », a-t-il rapporté. Pour lui, le Burkina Faso, un Etat de droit, connaît la « souffrance » du peuple palestinien. En témoigne, à son avis, le discours encourageant et solidaire du président du CNT à l’égard de ce peuple. Qu’en est-il des négociations israélo-palestiniennes ? A cette question, l’ambassadeur Ewaïda a tenu un discours empreint de franchise. « On est toujours ouvert aux négociations avec Israël, mais cela ne peut pas se faire pendant que les Israéliens brûlent les enfants palestiniens vivants (…). Cela ne peut pas se faire, pendant qu’ils (Israéliens) attaquent tous les jours les lieux religieux en Palestine. On a pris une décision très courageuse de résoudre le problème par la voie pacifique. Mais on est un peuple, qui demande son droit d’avoir un Etat indépendant à côté de celui d’Israël existant déjà (…) », a-t-il répondu. Peut-on parvenir véritablement à une paix durable entre Israéliens et Palestiniens ? Le diplomate palestinien se montre très optimiste : « On est sûr et certain qu’on va arriver à une solution. Cela dépendra de la communauté internationale (…) ». Mais en attendant et face aux exactions israéliennes, a-t-il souligné, son pays a décidé de porter plainte contre Israël devant la Cour pénale internationale (CPI). Bien qu’il soutienne l’émergence d’un Etat palestinien de par son attachement à la paix, le Burkina entretient aussi des relations de longue date avec Israël à travers divers domaines (agriculture et formation des jeunes, etc.). La position du Burkina est comprise et acceptée par l’Etat hébreux, qui l’a maintes fois affirmé.
Kader Patrick KARANTAO
Mafati Gisèle HEMA (stagiaire)
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