Le président sierra léonais met en garde contre toute politisation d ’ Ebola

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Publié le dimanche 16 aout 2015 | Agence de Presse Africaine

© AFP par DR
Lutte contre le virus Ebola
Septembre 2014

Le président Ernest Bai Koroma de la Sierra Léone a adressé une sévère mise en garde aux autorités locales du district de Tonkolili (nord du pays) contre toute politisation de la lutte contre la fièvre hémorragique Ebola.

Il a indiqué qu'une telle politisation ne ferait qu'inverser les progrès réalisés contre l'épidémie et aggraver la situation sanitaire dans le pays.

Le président Koroma s'exprimait samedi lors de la cérémonie de clôture de la période de mise en quarantaine d'un groupe de familles dans l'un des derniers foyers de l'épidémie qui a fait plus de 3.000 morts en Sierra Léone depuis son apparition mars 2014.

Il a averti contre toute falsification des chiffres relatifs à Ebola, une pratique dont seraient coutumières les autorités locales pour donner à leurs efforts contre la maladie une bonne image.

“La chose au sujet d'Ebola est que nous ne pouvons pas en faire une affaire de politique, car si on le fait, c'est juste une question de temps avant que la vérité n'éclate au grand jour, si les chiffres ne reposent que sur des mensonges”, a indiqué le président.

Selon le Centre national de réponse face à Ebola, seuls deux patients de la maladie virale mortelle sont actuellement dans les centres de traitement à travers le pays.

Si le pays maintient la tendance de zéro nouveau cas signalé, il pourrait bientôt entamer ses 42 jours de décompte pour que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) puisse déclarer la Sierra Léone débarrassée du virus.

Cependant, pour ce faire, il faudra que les lois actuelles et les mesures en place contre Ebola soient scrupuleusement respectées, a encore averti le président Koroma.

Il a aussi évoqué les informations faisant état de faibles mesures au niveau des postes de contrôle, et qui auraient permis à six personnes malades d'échapper au contrôle.

La récente épidémie signalée dans le nord du pays à Tonkolili serait causée par un homme qui serait arrivé dans le district en provenance de Freetown sous le prétexte de passer la fête de Ramadan avec sa famille.

Il est vite apparu qu'il était malade, mais c'était trop tard, car le malade avait déjà causé quatre nouveaux cas.

“Lorsque les points de contrôle seront sûrs, nous allons interrompre la propagation du virus”, a suggéré le président Koroma.