Le ministère de l’Environnement et des ressources halieutiques a lancé, le jeudi 13 août 2015 à Ouagadougou, un projet dénommé «Adaptation basée sur les écosystèmes», (projet EBA-FEM) pour lutter contre les effets des changements climatiques au Burkina Faso.
Le Burkina Faso à l’instar d’autres pays subit aussi les conséquences des changements climatiques. En témoignent les inondations enregistrées ces derniers jours. Pour y faire face, le ministère de l’Environnement et des ressources halieutiques avec l’appui du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) a élaboré un projet «Adaptation basée sur les écosystèmes», (projet EBA-FEM) dont la cérémonie de lancement a eu lieu au cours d’un atelier le jeudi 13 août 2015 à Ouagadougou. Intitulé «Adapter les moyens de subsistance dépendants des ressources naturelles aux risques induits par le climat dans les paysages du corridor forestier de la Boucle du Mouhoun et des zones humides du bassin de la mare d’Oursi au Burkina Faso», ce projet va permettre de mettre en œuvre des mesures urgentes et immédiates du Programme d’action national d’adaptation à la variabilité et aux changements climatiques (PANA). D’une durée d’exécution de cinq ans, le projet EBA-FEM a un coût global estimé à plus de 3 milliards de F CFA. Il est financé par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) et va être mis en œuvre dans la région de la Boucle du Mouhoun et à Oursi, un village situé dans le Sahel.
«L’objectif du projet est de réduire la vulnérabilité des communautés locales aux risques additionnels causés par les changements climatiques et de renforcer leur capacité à travers des activités d’adaptation basées sur la gestion durable des écosystèmes naturels du corridor forestier de la Boucle du Mouhoun et du bassin de la mare d’Oursi, deux zones ayant un climat différent», a affirmé le secrétaire général du ministère en charge de l’environnement, Lambert Georges Ouédraogo. Il a fait savoir que les écosystèmes et leurs ressources constituent des éléments importants de la survie de l’humanité, d’où la nécessité de son maintien par de bonnes pratiques. A le croire, le projet EBA-FEM est une approche qui s’appuie sur les services de la biodiversité pour la mise en place d’une stratégie globale d’adaptation des individus et des communautés aux changements climatiques.
Pour le représentant-résident du PNUD par intérim, Maleye Diop, le présent atelier a permis de présenter le contenu du nouveau projet aux différentes parties prenantes. Il s’est agi surtout de leur expliquer le rôle que chacun doit jouer dans l’atteinte des objectifs. «Une bonne gestion de l’écosystème constitue un facteur-clé dans l’amélioration de la résilience naturelle aux effets néfastes des changements climatiques», a dit M. Diop. Pour cela, a-t-il poursuivi, il faut l’engagement de tous. Trois autres projets d’adaptation contribuant à la mise en œuvre du PANA sont en cours d’exécution dont deux dans le domaine de la gestion des ressources en eau et de l’assurance climatique et le troisième sur les expériences d’adaptation communautaire.
Djakaridia SIRIBIE
(Collaborateur)