Les membres du Cadre régional de dialogue (CRD) du Plateau central ont tenu leur deuxième session de l’année, le 24 juillet 2015 à Ziniaré. Cette session a été consacrée à l’examen et à la validation du rapport régional de performance à mi-parcours de l’année 2015 de mise en œuvre de la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD).
La tenue des sessions du Cadre régional de dialogue (CRD) vise à assurer le suivi-évaluation des actions de développement au niveau local. Ces sessions servent à examiner et à valider les actions des plans locaux de développement cohérentes avec les priorités de la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD) et à faire le bilan de leur mise en œuvre. Après la première session tenue en février dernier et consacrée à la validation du bilan des actions de l’année 2014, la présente session a été consacrée à l’examen et à la validation du bilan à mi- parcours de la mise en œuvre des actions de l’année 2015. A cet effet, les acteurs ont examiné et validé le rapport régional de performance à mi-parcours de l’année 2015. De ce rapport, il ressort que sur une prévision de 171 activités programmées, 27 activités ont été entièrement réalisées, 19 sont en cours de réalisation et 113 activités ne sont pas encore entamées. En outre, par manque d’informations, 12 activités programmées dans les communes de Ziniaré et de Méguet n’ont pu être évaluées. Au plan financier, les activités engagées ont mobilisé une somme de plus de 850 millions de FCFA pour une prévision de plus de 2 milliards 179 millions de FCFA, soit un taux d’exécution financière de 39,02%.
Ce taux est jugé faible comparativement au taux de 45,94% enregistré à la même période en 2014, soit une perte de 6,92 points. A l’analyse de ces résultats par secteur d’activités, on note qu’au niveau des secteurs de production, aucune action n’a été entièrement réalisée. Au niveau des secteurs de soutien à la production, 4 activités ont été déjà réalisées sur une prévision de 19 activités avec un taux d’exécution financière de 34,56%. Quant aux secteurs sociaux, 27 activités ont été engagées avec un taux d’exécution financière de 36,98%. Dans le secteur de la gouvernance, 15 activités ont été engagées sur une prévision de 65 activités, avec un taux d’exécution financière de 44,20%. Pour M. Abdoulaye Ouédraogo, gouverneur de la région, ces performances enregistrées sont inhérentes à la suppression et/ou à la diminution des crédits délégués, à la lenteur des fournisseurs dans l’exécution des marchés publics, à la faible maîtrise des procédures de passation de marchés par certains acteurs et la situation sociopolitique actuelle de notre pays.
Il a également relevé la faible capacité de planification et de suivi-évaluation marquée par le hiatus entre les programmations initiales et finales, la faible maîtrise des coûts des investissements et la non-évaluation de certaines actions initialement programmées. C’est pour cette raison que, le gouverneur Abdoulaye Ouédraogo a invité les acteurs à développer une attitude proactive en développant leurs capacités d’anticipation sur les facteurs qui influencent négativement la conduite des actions pour le bonheur des populations. De ce fait, ils doivent se doter de stratégies innovantes de mobilisation des ressources nécessaires à la mise en œuvre des activités et s’adapter aux procédures nationales de passation des marchés publics. A la fin des travaux, des recommandations ont été formulées pour une amélioration des performances d’ici la fin de l’année.
Abdias Cyprien SAWADOGO