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Des associations de journalistes burkinabè dénoncent la condamnation du responsable du bimensuel ‘ ’ Le Reporter’’
Publié le jeudi 13 aout 2015  |  Agence de Presse Africaine
Le
© Autre presse par DR
Le directeur de publication du bimensuel « Le Reporter », Boureima Ouédraogo




L’Association des journalistes du Burkina (AJB) et le Syndicat national des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC) ont, dans une déclaration rendue publique jeudi, dénoncé la récente condamnation du Directeur de publication du bimensuel burkinabè ‘’Le Reporter’’, pour diffamation.

Pour l’AJB et le SYNATIC, cette condamnation prononcée par la Chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance de Ouagadougou constitue ‘’une tentative de bâillonnement de la liberté de presse au Burkina Faso’’.

‘’Le 24 juin 2015 a eu lieu, devant la Chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance de Ouagadougou, le procès en diffamation du journal Le Reporter’’, rappelle la déclaration, précisant qu’il s’agit d’un procès intenté par Me Armand Bouyain, avocat à la Cour.

Le verdict rendu le 24 juillet 2015 a abouti à la condamnation du directeur de publication du journal, Boureima Ouédraogo, à trois mois de prison ferme et à une amende de 300 000 FCFA.

L’Association des journalistes du Burkina et le Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture saluent la promptitude avec laquelle les avocats du bimensuel ‘’Le Reporter’’ ont interjeté appel contre cette décision, ‘’à tout point de vue en déphasage avec le contexte national et international de dépénalisation des délits de presse’’.

Selon l’AJB et le SYNATIC, ‘’cette condamnation à une peine privative de liberté intervient au moment où il est unanimement admis dans le monde que la place d’un journaliste n’est pas en prison’’.

Les deux associations estiment que le Burkina Faso post insurrectionnel vient d’adopter des projets de loi sur l’audiovisuel, la presse écrite, la presse en ligne, qui consacrent la dépénalisation des délits de presse.

‘’Pour nous, il ne fait aucun doute que cette volonté du gouvernement sera suivie par les honorables députés du Conseil national de la Transition !’’, note-t-on dans la déclaration.

En attendant l’adoption définitive de ces projets de loi, l’AJB et le SYNATIC exhortent la justice burkinabè à tenir compte désormais de l’aspiration profonde de l’ensemble des démocrates nationaux et ceux à travers le monde.

Aussi, les deux structures de défense des droits des journalistes burkinabè appellent ‘’l’ensemble des démocrates, défenseurs des droits humains et de la liberté de presse à se mobiliser pour défendre la liberté de presse’’.


ALK/cat/APA
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