Depuis le 17 décembre 1999, la Communauté Internationale commémore le 12 août de chaque année, la Journée internationale de la jeunesse (JIJ). Au Burkina Faso, le top départ de la célébration de la JIJ 2015 a été donné ce 12 août par le Président de la Transition, Président du Faso, SEM Michel KAFANDO, devant des jeunes venus de 21 pays africains.
La commémoration de la Journée Internationale de la Jeunesse 2015 sera célébrée du 12 au 14 août au Burkina Faso, à travers la tenue d’un colloque panafricain placé sous le thème « participation citoyenne des jeunes au renforcement de la démocratie et de la cohésion sociale pour un développement durable ». La cérémonie officielle d’ouverture de cette Journée a été présidée par le Chef de l’Etat, en présence du Premier Ministre, des responsables d’institutions, des membres du Gouvernement, des chefs de missions diplomatiques et consulaires et des marraines de la Journée : l’Ambassadeur du Sénégal au Burkina Mme Anta Coulibay Diallo et la Représentante résidente de la Banque Mondiale au Burkina, Mme Mercy Tembon.
A la tribune des interventions, c’est le Gouverneur de la Région du Centre qui a le premier, souhaité la bienvenue aux jeunes dans sa région. Suivront le représentant des jeunes, M. Cheick Fayçal Traoré, l’Ambassadeur du Sénégal, S E Mme Anta Coulibay Diallo, qui a parlé au nom des marraines de la JIJ 2015, puis le Ministre en charge de la Jeunesse, Dr Salifou Dembélé, et enfin le Président de la Transition, Président du Faso, SEM Michel Kafando.
Le représentant des jeunes a rendu hommage au Président du Faso pour l’importance qu’il accorde à la jeunesse, et pour l’initiative de l’organisation de ce colloque panafricain qui va permettre aux jeunes venus de vingt et un (21) pays du continent d’échanger sur leur mission et leur rôle pour un meilleur devenir du continent. Pour lui le Burkina Faso est la terre de la jeunesse et les évènements des 30 et 31 octobre 2014 montrent que cette jeunesse est la gardienne de la démocratie en Afrique. Après avoir égrené quelques difficultés auxquelles sont confrontés les jeunes du continent (chômage, immigration clandestine, enrôlement dans les groupes terroristes…), Cheick Fayçal Traoré a émis le vœu que ce continent Africain qui regorge de multiples richesses, puisse enfin combler les espoirs de cette jeunesse, une jeunesse qui se singularise aujourd’hui par l’action. S’inspirant des propos du Président américain Barack Obama, il a invité les dirigeants africains à « remettre aux jeunes le permis de conduire le futur du continent ».
Les marraines de la JIJ 2015 ont aussi rendu hommage au Président Michel Kafando pour l’intérêt accordé à la jeunesse. En effet en l’espace d’une année, deux évènements majeurs ont été consacrés à cette jeunesse. Il s’agit notamment des Assises de la jeunesse tenues à Gaoua les 18 et 19 juin 2015 et la présente célébration de la JIJ 2015. Elles ont exprimé leur entière disponibilité à accompagner les jeunes pour l’atteinte de leurs objectifs.
Le Ministre en charge de la Jeunesse, après avoir rendu lui aussi hommage au Président du Faso pour sa vision en faveur des jeunes a qualifié la présente JIJ de « Magnificat de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 ». Il a reconnu que la jeunesse africaine connait aujourd’hui de fortunes diverses et qu’il est de ce fait impérieux de penser une nouvelle organisation de cette frange importante de la population africaine. Pour lui, le Rendez-vous de Ouagadougou est un devoir envers la jeunesse, et il doit y avoir un nouveau contrat avec cette jeunesse. Dans ce sens, Salifou Dembélé a transmis au Président Kafando la doléance des jeunes qui est, qu’il soit leur porte-parole à New York, à la prochaine session de l’ONU dont le débat général s’ouvre en septembre autour de l’agenda post 2015.
Michel KAFANDO, lui, a rendu hommage à la jeunesse pour le rôle qu’elle a joué lors de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, puis a exprimé sa joie d’accueillir au Burkina les jeunes du continent. « Au demeurant, si cette rencontre de Ouagadougou représente tout un symbole, ce n’est pas tant parce que les Nations Unies nous convient à cette commémoration, mais bien plus. C’est surtout en raison de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 dont la vaillante jeunesse burkinabé a été le fer de lance. C’est en raison de la prise de conscience de cette jeunesse que l’homme ne vit pas seulement de nourriture mais aussi de vertus morales dont la liberté, la démocratie, le progrès, la justice sont les formes les plus achevées. Au nom de ces valeurs, la jeunesse a brisé les carcans, détruit les citadelles, ruinée les certitudes et proclamé le changement. Le Burkina est devenu ainsi comme un sanctuaire, une vitrine que tous les jeunes voudraient visiter. Et j’en suis témoin », a dit le Chef de l’Etat.
Le Président du Faso ajoutera qu’on ne peut réussir « le pari du développement que si nous travaillons ardemment à l’autonomisation et à la responsabilisation des jeunes et parvenons à les rendre capables d’être utiles à eux-mêmes et à toute la communauté, grâce à l’esprit de civisme, à la participation citoyenne, au goût de l’effort et bien évidemment, en les aidant à prendre conscience de leur rôle de défenseurs des valeurs démocratiques, de paix et de progrès ».
Conformément à leur souhait et leur doléance de voir le Président Michel Kafando porter leur préoccupations au siège des Nations Unies, devant les autres dirigeants de la planète, les jeunes africains ont fait une procession jusqu’à la Place du Monument des Martyrs où, celui-ci les attendait. Là, le Président du Faso a reçu des mains des représentants des jeunes le « Mémorandum : initiative des jeunes dans l’agenda post 2015 » et le « Rapport de la pétition de 30 000 signatures mobilisées par le ROJALNU-OMD » (Réseau ouest africain des jeunes leaders des Nations unies pour l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement).
Le Président du Faso qui a accepté cette mission a dit avoir compris le message des jeunes.
Direction de la Communication de la Présidence du Faso
