La délégation spéciale de la commune de Ouagadougou a tenu, le mardi 11 août 2015, sa 3e session extraordinaire de l’année. Examen et adoption de procès-verbaux des sessions précédentes et la problématique de la gestion des cimetières étaient à l’ordre du jour de la rencontre.
Les cimetières de la ville de Ouagadougou sont des dépotoirs de toutes sortes de déchets. C’est le constat alarmiste fait par la direction de la santé. Cette information a été donnée par le directeur de la santé, Francis Somé, au cours de la 3e session extraordinaire de l’année 2015, de la délégation spéciale de la commune de Ouagadougou, tenue le 11 août dernier. Les participants ont pu visionner : «Voici les lieux où reposent nos morts et où nous irons demain», un film documentaire où est mise à nu la problématique de la gestion de ces lieux. Il en ressort qu’il existe une vingtaine de cimetières dans la capitale. La plupart d’entre eux ne sont ni clôturés, ni nettoyés et se caractérisent par une insalubrité révoltante. Par conséquent, ils servent de lieu de refuge pour les bandits, trafiquants de stupéfiants… Les cimetières de Taab-tenga, Karpala et de Toéibin se distinguent des autres en la matière. Le problème d’insalubrité, d’espace pour faire des enterrements s’y pose avec acuité. A telle enseigne qu’il existe des tombes sur la route, sur des parcelles d’habitation.
Même si certaines associations comme « Rahim taaba » travaillent à rendre ces lieux plus propres, elles sont débordées par l’ampleur de la tâche. A entendre, le directeur de la santé, si rien n’est fait d’ici trois ans, les enterrements risquent de se faire hors de Ouagadougou, car tous les cimetières sont saturés. Il pense que pour le moment, seul celui de Kamboinsin a toujours de l’espace. Au regard de cette situation désagréable, les municipalités ont fait un tour à Bobo-Dioulasso pour s’imprégner de ce qui a été fait en la matière. Parmi les solutions immédiates envisagées, il y a la délimitation et le bornage de tous les cimetières, la nécessité de les clôturer, les nettoyager régulièrement, de mettre en place un personnel …. A cours terme, la fermeture définitive de certains et la création de nouveaux sites s’imposent. La sensibilisation des populations et l’implication de l’Etat dans la gestion de ces lieux sont également des pistes de solution qui peuvent changer la donne.
Habibata WARA