Kaya - L’Association pour le développement de Nagraogo et environnants (ADNE) a organisé, le vendredi 7 août 2015 à Barsologho, une journée d’information et de sensibilisation sur les mutilations génitales féminines (MGF).
Malgré les efforts de l’Etat burkinabè, des partenaires au développement, de la société civile et des Organisations non gouvernementales (ONG), la pratique de l’excision perdure au «Pays des hommes intègres». Afin de venir à bout de cette pratique, des actions de communication, d’information et de sensibilisation sont menées à travers le pays. C’est dans cette perspective que s’inscrit cette journée d’information et de sensibilisation du vendredi 7 août 2015 à Barsalogho, commune rurale située dans la province du Sanmatenga.
Organisée par l’Association pour le développement de Nagraogo et environnants (ADNE) avec l’appui technique de la direction provinciale de l’Action sociale et de la Solidarité nationale (DPASSN) du Sanmatenga et le soutien financier du Secrétariat permanent du Conseil national de lutte contre la pratique de l’excision (SP/CNLPE), cette journée vise à contribuer à l’abandon de la pratique de l’excision dans cette commune de la région du Centre-Nord.
Ainsi, il s’est agi entre autres, d’informerla soixantaine de participants ciblés (membres d’associations, de groupements et des chefs coutumiers) sur les méfaits et les conséquences des MGF sur la santé des filles et des femmes, de les informer sur les possibilités de la prise en charge des conséquences, complications et séquelles de l’excision par les services de l’action sociale et de la santé. Il s’est agi également d’interpeler les consciences individuelles et collectives des communautés ciblées sur la nécessité pour tous de s’impliquer davantage dans les activités de promotion de l’élimination de la pratique de l’excision par la sensibilisation et la dénonciation préventive et répressive au Burkina Faso. Et pour ainsi atteindre les objectifs fixés en initiant cette journée, une communication sur les MGF a été présentée par le DPASSN du Sanmatenga, Michel N. Kaboré.
Dans sa présentation, il a expliqué l’ampleur du phénomène, ses conséquences, les stratégies de lutte et acquis. Il a aussi relevé les partenaires et acteurs de lutte, les contraintes et les perspectives. Dans les échanges après la communication, les participants ont reconnu la pertinence de la lutte contre cette pratique néfaste et dégradante à l’égard des filles et des femmes. Ils se sont engagés à abandonner cette pratique au regard des conséquences présentées à travers des images au cours de la communication. A l’issue de cette journée, les animateurs de l’ADNE doivent animer des causeries-débats sur les MGF dans 10 villages de la commune de Barsalogho avec l’appui du service départemental de l’action sociale et de la solidarité nationale de la localité.
Timothée SOME
timothesom@yahoo.fr