Ouagadougou - Le Syndicat national des agents des finances (SYNAFI) prévoit des grèves dans les jours à venir pour exiger une répartition équitable du fonds commun, tandis que le gouvernement annonce la mise en place d’un comité de réflexion pour en réglementer la gestion.
«Nous avions pensé que nos revendications concernant le fonds commun que nous ne percevons pas au même titre que les autres corps depuis plusieurs années, allaient trouver une solution avec la chute du système Compaoré (…) Nous sommes navrés de constater que la transition tire à sa fin et nos revendications n’ont pas été satisfaites», a déploré le secrétaire à la communication du SYNAFI, Souleymane Oumtana, cité par le quotidien privé Le Pays.
Aussi, le Synafi, a-t-il décidé d’observer des grèves et des sit-in dans les jours à venir si le ministère de l’Economie et des Finances (MEF) ne réagit pas face au problème du fonds commun, représentant des avantages financiers accordés aux agents dudit ministère semestriellement au prorata de leur classification catégorielle et de leur qualification.
Selon le gouvernement, ce fonds vise à mettre les agents du ministère de l’Economie et des Finances à l’abri de la corruption. D’abord, réservé aux agents des régies de recettes, qui interviennent dans la mobilisation des fonds, il a été étendu aux autres corps du ministère grâce à une lutte menée par les agents financiers qui interviennent dans la chaine d’exécution de la dépense
Dans une déclaration parue dans le quotidien privé Le Pays, «le gouvernement appelle à la modération et annonce la mise en place d’un comité pour mener la réflexion et faire des propositions de textes pour réglementer la gestion des fonds communs et autres avantages des fonctionnaires burkinabè».
Selon le SYNAFI, ‘’un protocole d’accord a été signé depuis 2011 avec le gouvernement pour la satisfaction des quatre points’’ pour lesquels ils luttent mais dont un seul a été résolu.
Il s’agit selon lui, «de l’extension d’une indemnité de responsabilité financière à tous les agents du ministère de l’économie et des finances et l’augmentation de son montant».
‘’Un protocole reste un protocole’’ a réagit la ministre déléguée au Budget, Amina Billa/Bambara, lors d'une conférence de presse, précisant qu’il «n’(y) a pas eu un texte réglementaire dans la répartition du fonds communs».
Selon elle, seuls trois types de textes peuvent encadrer la répartition du fonds commun dont ‘’une décision du ministre’’, un ‘’décret pris en conseil des ministres’’ ou le ‘’vote d’une loi’’.
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