Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Burkina Faso    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Insurrection populaire d’octobre 2014 : l’ADF/RDA minimise sa responsabilité et accuse
Publié le mercredi 12 aout 2015  |  AIB
Femmes
© aOuaga.com par A.O
Femmes de l`ADF-RDA : le 2e forum national consacré à l`engagement politique
Samedi 14 juin 2014. Ouagadougou. Le 2e Forum national des femmes libérales de l`Alliance pour la démocratie et la fédération-Rassemblement démocratique africain (ADF-RDA) a eu lieu sous le thème "Réflexion sur la participation politique des femmes". Photo : Me Gilbert Noël Ouédraogo, président de l`ADF-RDA




Ouagadougou - Le président de l’ADF/RDA Me Gilbert Ouédraogo a minimisé samedi, le rôle néfaste qu’aurait joué son parti dans la violente crise qui a secouée le Burkina Faso en octobre 2014. Il a plutôt accusé implicitement des anciens collaborateurs du président déchu Blaise Compaoré, d’en être les véritables déclencheurs.

«L’ADF/RDA (Alliance pour la démocratie et la fédération/Rassemblement démocratique africain) n’a jamais demandé la modification de l’article 37 (limitant à deux le nombre de quinquennats au pouvoir) de notre Constitution» a déclarésamedi son président Me. Gilbert Noël Ouédraogo.

M. Ouédraogo qui s’exprimait à l’occasion de son investiture en vue de la présidentielle d’octobre 2015, a nié avoir «empoché des milliards» en échange de son soutien au projet de modification de l’article 37.

Le 30 octobre 2014, le président Blaise Compaoré (au pouvoir depuis 27 ans), bénéficiant à la surprise générale de l’indispensable ralliement de l’ADF/RDA (18 députés), décide de porter à trois le nombre de quinquennats au pouvoir par voie parlementaire.

Plusieurs centaines de milliers de personnes bravent l’impressionnant cordon de sécurité déployé à travers la capitale et incendient le parlement, quelques minutes avant le vote. Acculé, M. Compaoré démissionne le lendemain et s’exile en Côte d’Ivoire, laissant derrière lui une trentaine de tués et plus de 600 blessés.

Selon l’avocat, son parti avait adopté «naïvement» à l’époque, «un compromis qui ne remettrait pas en cause le principe de la limitation des mandats et de l’alternance», dans le souci «de couper court à ces risques de violence généralisée» entre partisans et opposants à cette révision constitutionnelle.

L’ADF/RDA «a pris une décision majeure qui s’est avérée ne pas aller dans le sens de l’histoire. Cependant, cette décision était adossée à une intime conviction et non à un vil marchandage comme certains l’ont fait croire. Nous étions convaincus au sein du parti que le changement était possible sans violence et sans qu’une seule goutte de sang ne soit versée», a confessé Gilbert Noël Ouédraogo.

Toutefois et sans les nommer, l’avocat a attribué «la paternité intellectuelle» de la révision de l’article 37, aux ex collaborateurs du président Compaoré, passés dans l’opposition dix mois avant sa chute.

«Ils ont introduit et entretenu le débat ou du moins le venin dans le pays avant d’aller trouver refuge dans l’opposition pour fustiger ceux qui essayaient de limiter les dégâts qu’ils avaient engendrés», a-t-il déclaré, une allusion aux leaders actuels du Mouvement du peuple pour le progrès.

«S’ils n’avaient pas organisé un certain congrès (en 2010) et décidé de supprimer la limitation du nombre de mandats présidentiels, considérée comme anti-démocratique, l’ADF-RDA n’aurait pas eu besoin de tenter de trouver une solution pacifique et le pays n’aurait pas souffert en octobre 2014», a poursuivi M. Ouédraogo.

De son avis, «en droit, quand on parle d’infraction, on parle de l’auteur intellectuel de l’infraction».

Agence d’information du Burkina

bo-wis/taa
Commentaires