Maître Issaka Zampaligré a été investi candidat indépendant à l’élection présidentielle du 11 octobre 2015, le samedi 8 août dernier à Tenkodogo.
Spécialiste en droit bancaire et financier, notamment en financement de projets d’infrastructures et de l’énergie en Afrique et avocat aux barreaux des Hauts-de-Seine de Paris et du Burkina Faso, le Naaba «Wend poulongo kon viig», ou «la promesse de Dieu s’accomplit toujours», chef coutumier du village de Bampéla, fait partie des prétendants au fauteuil de Kosyam. C’est dans une ambiance surchauffée que le public venu des différentes contrées de la province du Boulgou et de Ouagadougou ont investi Issaka Zampaligré à Tenkodogo le 8 août 2015. Exibition de posters du candidat, applaudissements nourris, prestation d’artistes musiciens, telle était l’ambiance quand le candidat indépendant à l’élection présidentielle d’octobre 2015, faisait son entrée dans la salle de conférence d’un hôtel de la place plein de monde.
«Je fais savoir aujourd’hui que je suis candidat à l’élection présidentielle prévue en 2015 ; je suis candidat par devoir car je ne peux rester insensible à la situation de notre pays ; je suis candidat parce que cette situation doit changer avec vous ; je suis candidat car mon pays a soif de justice, d’équité et de prospérité inclusive ; je suis là, non pour être servi, mais pour servir avec équité», a confié le nouveau candidat. Et d’ajouter que : «Notre pays est à la croisée des chemins, car déboussolé par la corruption, le népotisme, l’impunité et la mauvaise gouvernance. La preuve nous a été donnée lors des évènements de fin octobre 2014». Dans le message de soutien au candidat indépendant, lu par Tibi Kaboré représentant la jeunesse, l’on relève que l’insurrection des 30 et 31 octobre 2014 a montré à la face du monde que les politiques au «pays des Hommes intègres» n’ont pas toujours répondu aux aspirations de la jeunesse qui constitue près de 70% de la population burkinabè.
«Pas indispensable d’avoir un parti»
«Nul besoin de rappeler que les évènements des 30 et 31 octobre ont révélé que les femmes du Burkina Faso, qui représentent environ 52% de la population, peuvent être des actrices du changement. Et lorsqu’un leader comme vous, épouse cette vérité, alors, les femmes disent OUI !», a renchéri la porte-parole des femmes, Rasmata Zampaligré. «L’élection présidentielle est l’élection d’un homme et non d’un parti. Le parti est un instrument qui peut être intéressant comme il peut être handicapant. Je suis très sensible à tout ce qui est lutte pour la défense de la vérité car, par nature je n’aime pas l’injustice», a déclaré M. Zampaligré à l’entame de sa longue intervention. Son programme de société pour lequel il demande l’adhésion des Burkinabè s’articule autour des axes suivants : la démocratie participative, la création d’emploi pour la jeunesse à travers un travail émancipateur et une rémunération juste, l’autonomisation économique de la femme par un meilleur accès aux moyens de production notamment des terres, la transparence dans la gouvernance avec l’obligation de rendre compte, la responsabilité, la professionnalisation de la Fonction publique, etc. Il di aussi s’engager à apporter des réponses aux attentes du peuple burkinabè qui aspire fondamentalement à une réconciliation véritable de l’ensemble de ses fils et filles. «Le peuple du Burkina est très mûr ; il sait reconnaître chacun des candidats (es) à travers leurs actions respectives. A 50 ans, j’ai des ambitions pour ce peuple du Burkina Faso. Je pense qu’il a le dernier mot, lui qui doit choisir qui il veut le 11 octobre pour diriger ce pays. Autant je ne me surestime pas, autant je ne sous-estime pas les autres candidats, parce que je sais que les Burkinabè sont en train de chercher une solution à leurs problèmes et je souhaite incarner cette solution», a fait savoir Issaka Zampaligré.
Bougnan NAON