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© aOuaga.com par A.O
Assemblée nationale : Mariam Sankara visite les ruines Vendredi 15 mai 2015. Ouagadougou. La veuve Mariam Sankara a visité les ruines de l`Assemblée nationale qui a été incendiée lors de l`insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 |
Le Mouvement de la génération consciente du Faso (MGC/ Faso) a organisé une conférence de presse le 7 août 2015 au Centre d’information des jeunes pour l’emploi et la formation professionnelle (CIJEF) à Ouagadougou. L’objectif de cette conférence de presse était de soutenir le projet ERIG AN-musée et d’informer l’opinion publique de l’organisation d’une pétition nationale qui consistera à recueillir 15 000 signatures afin que les ruines de l’Assemblée nationale soient érigées en musée.
Le souhait du MGC/Faso est que les ruines de l’Assemblée nationale soient transformées en musée. Pour cela, il a besoin de 15 000 signatures dans les jours qui viennent, afin de soumettre le projet à l’organe législatif avec une proposition pour l’adoption d’une loi. Il l’a fait savoir lors d’une conférence de presse animée le 7 août dernier à Ouagadougou, qui a d’ailleurs marqué le lancement de cette pétition. Selon le secrétaire exécutif du mouvement, Idrissa Diarra, l’idée d’ériger les ruines de l’Assemblée nationale en l’état avec les traces noires de fumée, comme un musée à ciel ouvert pour les générations présentes et futures, a des raisons démocratiques, historiques, culturelles, éducatives et touristiques. Selon lui, cette Assemblée en état de ruine décrit en partie un pan important de l’histoire du Burkina, qui est un patrimoine inviolable traduisant les fondements de la Ve République se dessinant à l’horizon. « Il n’y a pas meilleure façon de symboliser notre Constitution en « 3D », une façon de la rendre accessible à toutes les couches sociales. Pour un alphabète, il suffirait de lui présenter l’Assemblée par le feu, pour qu’il comprenne aisément la portée de la Constitution et lui dire que c’est la résultante de la furie du peuple le 30 octobre 2014, et aucun chef d’Etat n’osera désormais faire entorse à la loi fondamentale », a-t-il déclaré. Le secrétaire exécutif a ainsi signifié que des correspondances ont été adressées au Premier ministre Yacouba Izaac Zida, à la Grande chancellerie et au président du Conseil national de la transition (CNT), Chérif Sy, pour recueillir leur opinion sur le projet. C’est le président du CNT qui a accusé réception de la sienne, en indiquant que la proposition est salutaire et a signifié qu’elle sera examinée de façon collégiale le moment venu. Il faut noter que tout Burkinabè, d’ici et d’ailleurs, qui a sa carte nationale d’identité à jour, peut signer cette pétition.
BON A SAVOIR
Le MGC/Faso est une organisation citoyenne apolitique de la société civile, portant son regard sur les droits de l’Homme, la démocratie et la gouvernance politique non partisane. Aussi, c’est une organisation panafricaniste, œuvrant fondamentalement à la valorisation de la culture africaine pour l’émergence et l’affirmation de l’Afrique dans le concert des nations à l’échelle planétaire.
Valérie TIANHOUN
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