L’Alliance pour la Démocratie et la Fédération/ Rassemblement Démocratique Africain (ADF/RDA) a tenu son congrès extraordinaire les 7 et 8 août 2015 à Ouahigouya, sous le thème : « ADF/RDA : Quel renouveau pour un Burkina réconcilié, prospère et radieux ». Après les événements des 30 et 31 octobre 2014, le parti s’est enfin décidé d’aller à la conquête du pouvoir d’Etat. Et c’est le président du parti, Me Gilbert Noël Ouédraogo, qui a été investi comme candidat à l’élection présidentielle d’octobre 2015.
C’est la ville de Ouahigouya qui a été choisie par le comité d’organisation du parti pour abriter le Congrès extraordinaire de l’ADF/RDA au cours duquel Gilbert Noël Ouédraogo a été investi pour porter les couleurs du parti lors de la présidentielle du 11 octobre prochain. Le Congrès a connu la participation de représentants de partis politiques du Burkina et de l’étranger, et de nombreux militants et sympathisants venus de plusieurs provinces du pays. « ADF/RDA : Quel renouveau pour un Burkina réconcilié, prospère et radieux ». C’est sous ce thème qui laisse voir la vision du parti après la période de turbulence que les cadres se sont retrouvés pour réfléchir et adopter une stratégie pour la conquête du pouvoir d’Etat. Le Congrès extraordinaire, après la chute du président Blaise Compaoré, que le parti soutenait, a été le lieu pour les cadres de passer en revue les textes fondamentaux et le programme de l’ADF/RDA. Et pour la course à Kosyam, c’est le président du parti, Me Gilbert Noël Ouédraogo qui aura mérité la confiance des congressistes. Le Congrès a aussi permis le renouvellement de l’instance dirigeante du parti. Initialement prévu pour 10h, c’est aux environs de 12h 30 que les cadres du parti ont accompagné le nouveau candidat au lieu de la cérémonie sis au secteur 2 de la ville. Me Gilbert Noël Ouédraogo a été accueilli sous un tintamarre de slogans galvanisants tels : « Gilbert la solution !». A la suite d’un bain de foule, suivi d’animation de troupes traditionnelles de la localité, le décor a été planté par l’hymne du parti. Puis, ce fut au tour du président du comité d’organisation, Sidiki Belem de souhaiter la bienvenue à l’assistance, sans manquer de relever la présence d’autres partis. Entre autres, il y avait l’UPC, le CDP, le FASO AUTREMENT, l’UNIR/PS, le NTD, la NAFA, l’UPR, l’UNDD, FPS/Yelmani, les Républicains (ex UMP/France) UN/RDA, PCR (Mali), Réseau Libéral Africain et de la diaspora burkinabè en Côte d’Ivoire, entre autres. André Moïse Traoré-Nignan, représentant du CDP a encouragé l’ADF/RDA avant de dénoncer ce qu’il qualifie d’exclusion. «Partout en Afrique et dans le monde, les politiques d’exclusion ont donné naissance ou à des fractures sociales profondes ou à des conflits ouverts qui n’ont engendré que la régression économique et sociale ou la destruction entière des sociétés elles mêmes. Au CDP, nous sommes convaincus qu’aucun renouveau politique au Burkina ne saurait se bâtir en érigeant l’exclusion en politique et toute tentative dans ce sens est d’ores et déjà vouée à l’échec ». Tour à tour, les représentants de partis comme le NTD, l’UPC ont tous invité le président du parti à s’armer de courage pour les luttes à venir. Le secrétaire du Parti UM/RDA du Mali, Bokar Moussa Diarra, pour sa part a invité Gilbert Noel à affronter les épreuves avec courage. « Quelle que soit l’intensité des ténèbres, la couleur du lait restera toujours blanche », a-t-il laissé entendre pour caricaturer le parti de l’éléphant. Investi par le secrétaire Général du parti Me Bouba Yaguibou, Gilbert Noël Ouédraogo, désormais candidat officiel de l’ADF/RDA a dit mesurer l’ampleur de la charge à lui confiée. «Vous m’avez investi candidat à l’élection présidentielle du 11 octobre 2015. J’accepte cette décision avec émotion, gravité, et enfin avec humilité. J’ai pleinement conscience de la grandeur et du poids de la responsabilité qui est désormais la mienne », a-t-il martelé. Déclinant sa responsabilité et celle de son parti en ce qui concerne la modification de la Constitution qui a entrainé l’insurrection populaire, il a déclaré qu’au contraire les vrais responsables sont ceux qui s’arrogent de nos jours le titre de défenseurs de la Constitution. « Ils ont introduit et entretenu le débat ou du moins le venin dans le pays avant d’aller trouver refuge dans l’opposition pour fustiger ceux qui essayaient de limiter les dégâts qu’ils avaient engendrés. S’ils n’avaient pas organisé un certain Congrès et décidé de supprimer la limitation du nombre de mandats présidentiels considérée comme anti-démocratique, l’ADF-RDA n’aurait pas eu besoin de tenter de trouver une solution pacifique et le pays n’aurait pas souffert en octobre 2014...il serait illusoire de croire que l’ADF-RDA est seul responsable de ce qui est arrivé » a-t-il soutenu. Concernant la mise en accusations du CNT, Gilbert Noël Ouédraogo a dit ne pas être inquiet et ne pas être responsable de la fuite d’aucun copeck. Aussi, le président du parti de l’éléphant a exhorté ses militants à se départir de toute attitude de provocation ou de nature à dénier la différence. « Ayons du respect et de la considération pour la différence, aucune provocation, dérive, quel qu’en soit le degré, ne doit être du fait d’un militant de notre formation politique » a-t-il recommandé. Il a en outre invité les militants et militantes du parti rester mobilisés pour les luttes politiques à venir1
Drissa Wendbark
