La représentante du ministre de l’économie et des finances, Adelaïde Naré a procédé au lancement officiel marquant le démarrage des activités du programme AgriFinance-Burkina, ce vendredi 7 août 2015, à l’hôtel Palm Beach, à Ouagadougou. Le programme interviendra dans trois zones à savoir le grand Nord, le grand Est et la Boucle du Mouhoun et avec pour perspective une extension sur l’ensemble du territoire.
Selon la représentante du ministre de l’économie et des finances, Adelaïde Naré, AgriFinance-Burkina est une initiative novatrice de par son approche de mise en œuvre, et une première au Burkina Faso, voire dans la sous-région. Il vise l’amélioration de l’accès à des services financiers adaptés aux besoins de l’agriculture familiale en contribuant à l’amélioration de la sécurité alimentaire, au développement de l’auto-employabilité des jeunes et des femmes et à la sécurisation des revenus en milieu rural.
D’un coût global d’environ 4,4 milliards de FCFA sur une période de quatre années (2014-2018), cet investissement permettra non seulement aux institutions financières d’injecter environ 29 millions de FCFA de crédit, mais de mobiliser également 4,8 milliards de FCFA d’épargne. C’est pourquoi, elle a invité l’équipe du programme et toutes les autres parties prenantes à sa mise en œuvre, à s’y investir en vue d’engranger des résultats probants.
Dans l’optique de faire d’AgriFinance-Burkina, le tremplin de l’agriculture familiale, Mme Naré n’a pas hésité à lancer un appel aux autres partenaires techniques et financiers ainsi qu’aux investisseurs privés, dont les objectifs rejoignent ceux du programme, à emboiter le pas de la Coopération Suisse, de l’United nations capital development fund (UNCDF) et du PNUD. En outre, elle a réaffirmé l’engagement ferme et renouvelé du gouvernement à soutenir la mise en œuvre de ce programme.
L’agriculture burkinabè contribue pour près de 40% à la formation du produit intérieur brut et occupe plus de 86% de la population active. Cette situation paradoxale s’explique par la faiblesse des investissements sur les exploitations familiales avec un faible accès aux crédits. C’est face à cette réalité, a expliqué le directeur du Bureau de la Coopération Suisse au Burkina, Jean-Bernard Dubois, qu’ils se sont engagés dans ce programme à hauteur de 2 300 000 dollars US pour aider les populations pauvres, qui ne bénéficient que marginalement des succès économiques du pays. Du reste, il nourrit l’espoir que cet appui contribuera, avec celui des autres partenaires, à atteindre les objectifs du programme.
Le représentant du représentant résident du PNUD, Dieudonné Kini de renchérir que le système des Nations Unies, accompagne le Burkina Faso dans la mise en œuvre de sa stratégie de croissance accélérée et de développement durable SCADD, pour la réalisation entre autres, de ses actions touchant le secteur agricole et artisanal. En 2007, le gouvernement a reçu du PNUD et de l’UNCDF un appui pour la réalisation du Programme de renforcement du secteur de la Microfinance (PRESEM) pour appuyer la mise en œuvre de la Stratégie nationale de Microfinance (2006-2010). Cet appui a permis d’obtenir des résultats forts appréciables, d’où le présent programme AgriFinance-Burkina qui s’inscrit dans le registre des programmes innovants devant permettre au PNUD d’accélérer la croissance pour un développement durable.
Présentation du programme
AgriFinance-Burkina est un programme d’appui au financement adapté à l’agriculture familiale, élaboré par le gouvernement du Burkina Faso avec l’appui technique et financier du Programme des nations Unies pour le développement (PNUD), de l’UNCDF, de la Coopération Suisse, et de certaines banques commerciales. La convention de mise en œuvre du programme a été adoptée le 15 octobre 2014. La démarche privilégiée est l’approche chaine de valeurs dans trois principales filières que sont : la filière riz, la filière fruits et légumes (maraichage) et la filière bétail et viande (petit élevage). Par ailleurs, le programme accordera une place particulière à trois axes transversaux que sont l’égalité homme-femme, l’environnement et la jeunesse.
Aïssata Laure G. Sidibé (Stagiaire)