Ceci est une motion de la rencontre des organisations ouest-africaines tenue les 24 et 25 juillet 2015 à Cotonou au Bénin.
Les unions et confédérations syndicales des pays membres de l’UEMOA, réunies à Cotonou les 24 et 25 juillet 2015, en rencontre syndicale ont été informées par la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (CSTB) de ce qui suit :
1°) Le projet de boucle ferroviaire devant relier les cinq (5) pays tels que le Bénin, le Togo, le Niger, le Burkina-Faso et la Côte d’Ivoire est entrée dans la phase active du moins en ce qui concerne le Bénin et le Niger.
2°) Que ce projet pour ce qui concerne la dorsale Cotonou-Niamey est attribué par les deux (2) gouvernements du Bénin et du Niger au groupe français Bolloré alors que préalablement existait un autre accord de concession signé avec le groupe Pétrolin conduit par un Béninois.
3°) Que le groupe Bolloré a entrepris de construire des rails à écartement métrique de 1910 (1 m) donc vieux et inadaptés aux conditions modernes au lieu des rails modernes à écartements de 1,435 mètres adopté par tous les pays du monde à travers l’Union internationale des chemins de fer (UIC).
4°) Ce projet aurait pour conséquence d’isoler le Bénin et le Niger des autres pays de la CEDEAO notamment du Ghana et du Nigéria qui œuvrent déjà à se mettre aux normes modernes.
Les Confédérations syndicales au regard des informations ci-dessus données :
1°) déclarent que, dans les cas d’attribution de marché public pour la réalisation des travaux dans les pays de l’UEMOA, en cas d’égalité de niveau technologique et de surface financière, la priorité doit être donnée aux entreprises de l’UEMOA.
2°) Rejette les mesures qui visent à favoriser le groupe Bolloré au détriment des Etats membres de l’UEMOA
3°) S’opposent résolument à toute construction de rails obsolètes dans nos pays et qui aurait pour conséquences :
a) de retarder nos pays dans leur développement.
b) d’entraver la libre circulation des biens et des personnes par voie ferroviaire entre les pays de l’UEMOA et de la CEDEAO.
c) demandent aux gouvernements des deux (2) pays de surseoir au contrat avec le groupe Bolloré sur ces bases.
Fait à Cotonou, le 25 juillet 2015
Les participants
N.B : la titraille est du site