Le Premier ministre Yacouba Isaac Zida a lancé officiellement sur le site de la ceinture verte à Tanghin un quartier de la ville de Ouagadougou, la campagne nationale de reforestation 2015, le mardi 4 août. Cette campagne consacrera la mise en terre de plus 10 millions de plants.
«Une commune, une forêt pour lutter contre la désertification ». C’est le thème de la campagne nationale de reforestation 2015 dont le coup d’envoi a été donné par le Premier ministre, Yacouba Isaac Zida, le mardi 4 août dernier sur le site de la ceinture verte. Ce sont, à terme, 10 500 000 plants qui doivent être mis en terre sur tout le territoire national dans le but de relever le défi de la lutte contre la désertification et des changements climatiques. Pour le ministère de l’Environnement et des Ressources halieutiques la présente campagne est une aubaine pour mettre l’accent sur la restauration des forêts ainsi que la création de nouvelles forêts pour accroître le taux de couverture végétale au Burkina Faso. Selon le ministre de l’Environnement et des Ressources halieutiques, Saïdou Maïga, l’objectif est de consolider les acquis de la campagne précédente qui a franchi la barre des 10 millions de plants produits et mis en terre.
L’appel du Premier ministre
« En réalité, ces 10 millions d’arbres ne couvrent que 11 000 ha, ce qui correspond au 1/10 des superficies que nous détruisons annuellement », a-t-il dit.
A l’en croire, pour rétablir l’équilibre entre les plants détruits et ceux plantés, il faut mettre en terre au moins 100 millions d’arbres.
D’où l’appel du Premier ministre, Yacouba Isaac Zida, au reboisement massif.
« Nous pensons qu’avec le lancement de cette campagne, les Burkinabé vont dans leur ensemble adhérer à ce mot d’ordre et va faire l’effort de planter au moins un arbre », a-t-il déclaré. Car, selon lui, le changement climatique représente une réelle menace pour les futures générations. Il s’est inquiété de l’avancée du désert dans le « pays des Hommes intègres ». « Avant on disait de préserver la forêt, maintenant il n’y a plus de foret à préserver, il s’agit de reconstituer les forêts », a déploré Yacouba Isaac Zida. Concernant le choix du site de la ceinture verte pour le lancement officiel de la campagne de reforestation, le ministre Maïga a fait savoir que la ceinture est « un symbole particulier pour la ville de Ouagadougou ». De son avis, elle devait être très boisée, mais le constat est tout autre. « Si rien n’est fait dans les années à venir, la ceinture verte n’aura de sens que son nom », a-t-il reconnu. Le ministre en charge de l’Environnement a annoncé de nouvelles mesures pour la restauration de la ceinture verte en collaboration avec les populations riveraines. Il a indiqué que les meilleurs planteurs seront récompensés à la fin de la campagne et un Fonds d’intervention de l’environnement (FIE) va être mis en place pour la restauration du couvert végétal. Pour le parrain de la campagne nationale de reforestation 2015, Oumar Toguyeni, vice-président régional Afrique de l’Ouest de IAMGOLD Essakane SA, le Burkina Faso a beaucoup perdu de son couvert végétal. C’est pourquoi sa compagnie minière a défini la conservation de la biodiversité comme l’une de ses priorités. Il a révélé que la mine d’or Essakane a, à son actif, plusieurs activités de protection de l’environnement. M. Toguyeni a cité, entre autres, la plantation d’au moins 2 500 plants par an, la mise en place d’un système de valorisation des déchets. « Planter un arbre est d’une portée citoyenne, mais l’entretien de cet arbre révèle aussi d’un devoir qui doit habiter chacun », a laissé entendre le vice-président régional Afrique de la mine.
Djakaridia SIRIBIE (Collaborateur)