En mai 2015, au Festival des musiques métisses d’Angoulême, le Burkinabè Seydou Boro, en compétition avec Marema (Sénégal) et Elida Almeida (Cap-Vert), séduisait le public et le jury. Il s’est vu attribuer à l'occasion le Prix Musiques des Régions Francophones avec une dotation de 20 000 euros.
La chaleureuse musique de l'artiste s'inspire des musiques mandingues, du folk et du blues afro-américain. Homme de culture burkinabè établi en France, Seydou Boro est connu pour sa vision singulière de la danse chorégraphique (Festival Dialogues de corps, Centre de développement chorégraphique - La Termitière au Burkina Faso), ses créations remarquées en danse (cérémonies d’ouverture et de clôture de plusieurs éditions du FESPACO, « Le cri de la chair », « Pourquoi la hyène »…) mais également au cinéma en tant que comédien et réalisateur.
En revanche, la passion de Seydou Bouro pour la musique est restée peu connue du grand public. Et pourtant ! Chevillée à son corps de danseur, la musique est l’émanation naturelle de son rapport à la danse. Ce sont deux univers qui se nourrissent l’un et l’autre. C’est donc tout naturellement que Seydou Boro sort en 2010 son premier album « Kanou » qui signifie « Amour » en langue dioula.
A l’ambassadeur Éric Tiaré, à qui il est allé présenter son prix le 26 juin dernier au 159, Boulevard Haussmann, Seydou a signifié à quel point sa distinction était une fierté pour lui. Il y voit une reconnaissance de la richesse et de la diversité du potentiel culturel du Burkina Faso.
Eric Tiaré a chaleureusement félicité le lauréat et s’est dit fier et honoré de recevoir un talentueux artiste qui contribue, par son dynamisme, au rayonnement de la culture burkinabè dans l'espace francophone et partout dans le monde.
Le Prix « Musiques des Régions Francophones » a été initié en 2012 par l’Association internationale des régions francophones (AIRF), en partenariat avec la Région Poitou-Charentes et le Festival musiques métisses.
La vocation de ce prix est de révéler les artistes des régions francophones dans la diversité de ses expressions culturelles avec pour principaux objectifs de :
– promouvoir la création musicale francophone et contribuer au développement économique social et culturel des régions concernées,
– encourager l’émergence de nouveaux talents issus des régions membres de l’AIRF,
– développer un réseau de diffusion de proximité afin de faciliter la circulation des artistes dans l’espace francophone,
– répondre au défi de la diffusion multimédia par la présence des expressions musicales francophones dans l’espace numérique. Il s’agit à terme de structurer une véritable « francosphère ».
A. Baghnyan
R. A. Bambara,
Service Presse, communication et relations publiques
Ambassade du Burkina à Paris